Ne part pas !!! [PV: Caleb]

Assise derrière la moto, les bras autour e mon aimé, la tête collé sur son dos. Je fermais les yeux le sourire aux lèvres. J’étais si bien contre lui, j’avais une confiance aveugle en mon aimé. Tellement que je ne regardais pas la route, je me focalisais sur le battement de son cœur. La route fut brève et temps mieux. Je n’arrivais plus à tenir une seconde de plus, sans être dans ses bras ou sans voir ses yeux.

Caleb gara sa moto dans mon allé et je descendis doucement de l’engin. J’attendis mon aimé et me blotti contre lui le sourire aux lèvres, puis je l’embrassais tendrement. Trop de temps avait passé, je ne pouvais rester encore plus longtemps loin de ses lèvres. Puis cela me donna du courage pour la suite. Je devais affronter mon frère.
Je passais à coté de ma 206 quand je vus qu’elle n’était pas fermée. Je fus un soupire.

-C’est vraiment un crétin, il a encore oublié de fermé la voiture.

Je pris la main de mon aimé et nous nous dirigeons vers la porte. J’invitais Caleb à entré et chercher ses foutu clés. Evidement avec mon frère ce n’était pas une chose facile. Je me demande comment il fait pour trouver ses affaires. Il laisse un tel bordel derrière lui. Ne les trouvant pas, je m’excusais au prêt de mon amoureux et fila dans le chambre de Max.

-Max Ta mis ou ….

L’horreur me surpris quand j’ouvris la porte de sa chambre. Eric était là devant moi un couteau à la main pointé vers la gorge de mon frère ligoté et bâillonné sur une chaise. Puis soudain un homme me pris part la taille et me ferma la bouche avec sa main. J’étais terrifiée, tremblante de peur, je ne pouvais plus bougée. Eric s’avança vers moi avec un sourire en coin qui voulait dire « je t’es eu ». Il me plaça une feuille de papier devant les yeux, je lis la feuille.

Citation :

Message : Fait que ton ami parte d’ici. Sinon je ne pense pas que tu verras ton frère vivant la prochaine fois. Pas d’entourloupe.
Hoche la tête si tu acceptes.

Se que je fis doucement. L’homme me lâcha et me ficha à la porte. Je reprenais doucement ma respiration et descendis les marches de l’escalier raide et horrifier. Caleb ne me voyait pas encor du moins pas mon visage, je me stoppais et pris une grand inspiration en fermant les yeux. Je devais être convaincante, chose difficile chez moi. Je ne savais pas jouer la comédie. Je m’élançais vers mon aimé en cherchant dans ma tête quoi lui dire. Je fronçais les sourcils et serra les points. Bien que, je tremblais et que mes yeux me trahissaient.

-Je crois qu’il vaudrait mieux que tu partes …

Lui dis-je sans le regarder.

Nous n’étions pas loin de la route, tout comme nous n’étions pas loin de ce bar auquel je jetai des regards sombres en repensant à l’épisode de tout à l’heure. Heureusement pour lui, l’homme n’était pas là, certainement en train de se saouler perché sur son tabouret. Pathétique et penser à lui l’était aussi. Il me fallait oublier ce type qui était de l’histoire ancienne. Prenant mon casque, je le lui glissai sur la tête en souriant. Je ne tenais pas à ce qu’elle se blesse si jamais j’avais le malheur de perdre le contrôle de ma moto ce qui était tout de même hautement improbable. Mais sait-on jamais, avec elle, je n’avais pas envie d’être sûr de moi. Enfourchant mon engin, j’attendis qu’elle s’accroche fermement avant de démarrer en direction du centre ville. Heureusement Forks n’était pas bien grand et se perdre serait un manque de chance et d’orientation flagrant. Avec l’instinct dont m’avait doté la nature, j’avais un bon sens de l’orientation si ce n’est excellent. Après quelques indications de la part d’Alex, je retrouvais sa maison sans réel problèmes, stoppant dans une allée entretenue et couverte par le gravier blanc. Stoppant le moteur, je la laissai descendre avant de la rejoindre et de retirer son casque non sans replacer une mèche folle derrière son oreille.

Quelle ne fut pas la joie qui m’envahie lorsqu’elle se blottit dans mes bras. J’avais beau être immunisé contre le froid, jamais je n’avais eu autant chaud que lorsqu’elle était dans mes bras. Nos bouches se joignirent et durant quelques secondes, j’oubliais tout, seulement absorbée par elle. La métaphore de mon univers ne se résumant qu’à elle était désormais une véritable réalité. Je ne voyais qu’elle, même sous mes paupières rabaissées, je ne sentais qu’elle, je n’entendais qu’elle, le doux battement de son cœur affolé.

Cette étreinte se termina alors que nos mains se joignaient. Nous marchâmes vers l’entrée, mon regard ayant du mal à se libérer de la beauté de son visage et de la lumière brillante de ses yeux bien que l’architecture de la maison m’intriguait. J’y jeta un coup d’œil rapide, assez pour enregistré quelques détails et ainsi en apprendre plus sur les Winston. La maison était de style classique, de couleur pâle, les murs crèmes, élevée et imposante. Mais sous cette apparence froide et réservée, on devinait aux couleurs chaudes des rideaux visibles des fenêtres une atmosphère chaleureuse. Un contraste assez intéressant à observer.

L’exclamation d’Alex sur son frère me tira de mes analyses architecturales, je me tournai vers la voiture, cause de ce cri inattendu. Apparemment, il avait oublié de fermer à double tour. Elle me reprit la main avant de m’entraîner à l’intérieur de la maison, intérieur dont j’avais bien deviné la nature. Des touches de couleurs chaudes ci et là, du rouge le plus souvent, habilement mis en valeur tout en restant discret. Alex s’excusa et je lui souris doucement tandis qu’elle s’évanouissait dans la maison.

Resté seul, je focalisa mon regard sur l’escalier sans entendre aucun bruit provenant de l’étage, même pas un son de voix. Je ne m’en inquiétai pas car après tout, je n’avais pas l’ouï aussi développée qu’en loup. Je m’adossai donc au mur, fermant quelques secondes les yeux, laissant la fatigue m’envahir un peu. J’avais à peine dormit les deux derniers jours, et je commençais à le sentir, surtout maintenant que la nuit approchait tranquillement.

Un bruit me tira de ce demi repos et je rouvris les paupières tout en croisant les yeux d’Alex. Je compris immédiatement que quelque chose cloché à cette expression déjà que trop familière. La peur déformait une nouvelle fois ses traits. J’esquissais un geste, me décollant de ce mur quand je remarquais ses poings si bien serré que ses phalanges déjà pâles en apparaissaient blanches. Les sourcils froncés je revins vers son visage alors qu’elle me disait qu’il fallait mieux que je parte. Ce fut la pièce manquante au puzzle.

Levant la tête vers le plafond, je compris que nous n’étions pas seul et que manifestement son frère ne l’était pas plus. Si elle avait rencontré Eric, le seul homme assez tenace pour s’en prendre une fois de plus à eux, il ne l’aurait jamais laissé repartir seul sans avoir une pression sur elle pour qu’elle lui revienne comme une poupée obéissante. Mais il me sous estimait du même coup s’il espérait que je parte ainsi. Mais d’abord, je devais comprendre les raisons qui le poussaient à agir ainsi. Résumons les quelques renseignements que j’avais en ma possession. En essayant de ne pas laissé l’énervement et la haine me gagnait, le visage crispé et sombre, je revoyais chaque détail. Son père qui la battait et qui était responsable de la mort de son père. Son frère… Son père avait tué sa mère sous ses yeux avant qu’elle ne s’enfuie si j’avais bien compris. Hors, au lieu de faire comme si elle n’existait plus, il envoyait des tueurs plutôt tenaces à sa poursuite…Pourquoi? Ce n’était pas logique….Quoique….Je compris soudain. En réalité, elle était gênante justement parce qu’elle savait. Et à priori, ils ne voulaient pas la garder vivante et pour accomplir tranquillement leur meurtre, ils me demandaient de partir. Mais ce qu’il ne savait pas, c’était que j’étais devenu également un témoin gênant. Et je devais m’empresser de leur donner connaissance de ce point car il était hors de question de laisser Alex seule ne serait-ce qu’une seconde pour appeler la police ou je ne sais quoi d’autre. Jamais.

Je m’avançais vers elle avant de lui murmurer.

-Ne m’en veux pas.

Je savais qu’elle allait considéré cet acte stupide comme étant sa faute. Ce qui n’était pas le cas, car j’avais pris cette décision seul. Et j’étais certain d’arriver à mes fins. Passant devant elle, je mis mes mains en porte voix.

-Excusez moi ! Alex a parfaitement joué son rôle mais je ne suis pas un imbécile. Et je dois vous faire savoir que me laisser partir d’ici serait une erreur car non seulement je peux directement me rendre au poste de Police pour signaler votre infraction dans cette maison, mais de plus, je peux balancer le meurtre de votre patron, du moins du père d’Alex envers sa femme.

Je me tus leur laissant le temps de méditer sur mes dires avant de reprendre.

-Et étant manifestement celui qui vous causera le plus de fil à retordre, si on regarde notre petite confrontation en forêt, je suis également le premier à tuer.

J’évitais de croiser le regard d’Alex, concentré sur les bandits du haut. Ces hommes étaient trop sadiques pour en venir à la fin de suite. Ils s’amuseraient à me rouer de coup avant, avant de me laisser comme une loque pour s’occuper des autres. A ce moment là, je pourrais frapper.

J’attendais immobile et sûr de moi. Même si je me prenais quelques coups, ils ne seraient pas suffisamment fort pour me faire réellement mal. Du moins je l’espérais car même si ma peau était résistante, une balle me ferait tout de même de l’effet. Ignorer Alex ne m’était pas facile mais je n’avais pas le choix car je ne supporterais pas de voir la peur doublement l’envahir par cette folle inconscience dont je faisais preuve. C’était la bonne décision mais pas forcément de son point de vue à elle. Elle n’avait pas voulut que je le fasse bien que pour la première fois, bien que je les ai entendus, je ne pris aucunement en compte ce qu’elle me disait. Même si en mon for intérieur, j’espérais qu’elle ne se tiendrai pas responsable de cette mise en danger de ma vie.

Je la sentis bouger mais quelque chose l’empêcha de me rejoindre, c’est-à-dire deux véritables taureau furieux descendant l’escalier. Si la situation était différente, cette vision aurait été plus que comique. Je n’eus pas le temps d’esquisser un geste que l’un deux me percuta violemment, et, comme je ne me protégeais pas, déterminé à me laisser faire pour les convaincre de leurs prétendues supériorités, le choc fut assez intense pour que j’en tombais à genoux le souffle. Secouant la tête, je fus assez vif pour me retourner et voir Eric avec Alex dans les bras, Alex qui avait un bras tordu dans le dos ainsi qu’une lame brillante sous la gorge. Je voulus lui bondir dessus de nerf mais un coup de pied dans les côtes en empêcha. Je ricanai à sa remarque avant de le regarder dans les yeux.

-C’est toi qui choisit mal tes fréquentations pauvre imbécile. Et qui choisit mal tes ennemis.

Un coup violent, sur le crâne, me fit courber l’échine. Il n’avait pas été causer par un membre humain mais certainement par un objet très lourd pour que la douleur soit aussi intense. Je fus aveuglés par un filet de sang, pas assez cependant pour que je m’en préoccupe. Encore une fois, j’avais parlé sans réfléchir. Les mots étaient sortit seuls, alors qu’en moi, je bouillais de réduire cet homme en miette. Mais je suis resté à genoux, plongeant dans le regard apeurée d’Alex. Des yeux, je lui souris, des yeux, j’essayai de lui transmettre force et volonté. Des yeux, j’essayai de lui donner confiance. Elle n’avait pas à avoir peur, surtout de types pareils.

Soudain, et ce avec surprise mais admiration, je la vis donner un coup de pied mémorable dans les parties sensibles d’Eric qui poussa un cri de douleur avant de la lâcher. Elle fila au premier étage me laissant la possibilité d’en finir avec eux. Je ne sais ce qui provoqua ce départ de coup de feu, qui rata car la balle tirée de si près perça mon bras gauche, m’arrachant une grimace légère. Une fois encore, le sang se libéra de ma chair, imbibant mon vêtement.

Me relevant, d’un bond, je pris le bras de l’homme toujours derrière moi avant de le propulser par l’avant, propulser sur le mur qui en trembla. Il ne restait plus qu’Eric et moi.

-Apparemment, tu ne comprends pas l’anglais. Je vous avais prévenu de rester loin d’elle.

Mon regard était sombre, et je me posai la question quand à ce que j’allais faire. Je n’avais pas d’autre choix que de le tuer définitivement bien que l’idée d’être un meurtrier me révulsait. Mais je n’avais pas le choix si je voulais qu’Alex soit débarrassé de cette ordure. Sans me préoccuper de mes blessures, je lui fis face, le visage fermé tandis qu’il arborait un visage mauvaise, se sentant certainement sécurisé par son arme pathétique.
Bondissant vers lui, je lui tordis le poignet alors qu’il allait tirer. La balle lui traversa l’abdomen alors qu’il s’affaissais tout en hoquetant. Je n’avais rie eu à faire. Il n’allait pas mourir mais il était suffisamment amoché pour ne pas se relever.

Je montais les escaliers quatre par quatre, ne me retournant pas. J’avais peur, peur pour mon frère, peur pour ma vie, peur pour celle de Caleb. Je m’en voudrais tout au long de ma vie si, il lui arrivait quelque chose. Mais j’avais confiance en lui, il était un loup fort, puissant, mais aussi tendre et adorable. J’ouvris la porte de mon frère et le détacha rapidement même si mes membres tremblais.

-Alex … Tu vas bien ?
-Oui, ne t’inquiète pas …
-Tu saignes !

Je le regardais un peut étonnée, je saignais ? Je mis ma main sur mon front et la regarda ensuite. Oui je saignais mais cela ne me faisait pour le moment pas trop mal. Je ne sais pas à quel moment cela à pu se produire. Mais bon tempi

-Ce n’est pas grave …
-Ils sont où ?
-En bas …

On entendait du grabuge en bas, soudain un coup de feu et d’un coup un mur trembla. Je fus des yeux effrayaient vers celui-ci. Caleb ? Puis j’entendis sa voix. Ouf… J’avais du mal à lui détachais les mains, je tremblais de trop et j’étais trop terrifiée pour me concentrer sur mes geste.

-Il se passe quoi ?
-Caleb est en bas. Je t’expliquerai plus tard…
-Ok, dépêche-toi Alex
-Oui bah je fais se que je peu, ta des ciseaux dans ton bordel ?
-Oui sur le bureau

Je me dirigeai vers le bureau et fouilla se bordel. Mon frère quel calamité. Puis je les trouvais enfin. Je délivrais mon frère quand un bruit encore de balle parvint à nos oreilles. Je me précipitais vers les escaliers, mon frère me suivant en m’ordonnant de rester en haut. Pas question, je ne laisserais pas Caleb seul. C’était de ma faute, il fallait que je l’aide.

Quand je fus en bas, je vue les deux colosses par terre et Caleb debout les points serraient. Je me stoppais net, je ne savais pas quoi faire. Je voulais le blottir dans son dos. Il n’avait rien, du moins je ne voyais rien, du sang coulait légèrement sur mon visage, un filet très fin descendit sur ma joue. Je m’avançais doucement vers mon amoureux. Quand quelque chose entra dans mon mollet. Je fus surprise mais ne criais pas, sous le choc. Je baissais le regard et vue l’homme que je ne connaissais pas relâchait le couteau planté dans ma jambe.

-Cal……

Je tombais en avant, sur son dos. Ma tête tournait, mon corps flancha, j’entendu le crie de mon frère derrière moi. Il avait crié mon nom tellement fort que même les voisins devaient l’avoir entendu. Je tombais toujours rencontrant le dos de mon amour. Je fermais les yeux. Mais j’étais encore consciente. Je ne voulais pas partir comme ça …

La douleur de mon bras était lancinante mais je parvins à passer au dessus. Posant la main sur mon bras, je fis une légère grimace tout en regardant Éric affalé sur le sol. Il me regardait avec une haine qu’il ne parvenait pas à me dissimuler et je ne me privais pas de lui rendre son regard noir. Alexandra était en haut avec son frère et si elle était montée aussi précipitamment, il ne devait pas y avoir d’autre hommes travaillant pour cette ordure dans la maison. Je portais la main à mon visage pour trouver la blessure, et finit par la dénicher sur le haut de mon front. La plaie était plus profonde que je ne l’avais pensé, bien que le sang ne coulait qu’en un léger filet. Ce n’était que peu douloureux, pas vraiment comparable à ma seconde blessure bien plus grave et qui si j’avais été humain m’aurait valut une belle visite à l’hôpital. Quoique même en ne cicatrisant pas aussi rapidement, ou même si je n’avais pas été aussi résistant, j’aurais éviter les établissements hospitaliers comme la peste.

Un bruit attira mon attention, et je croisai le regard d’Alex. Elle allait bien, si ce n’est que le sang coulait sur sa joue en un filet mince. L’inquiétude, je le sentis, déforma mes traits, bien qu’elle n’avait pas l’air choquée. Pas d’étourdissements non plus vu sa démarche droite. Un brin soulagé, je tendis la main légèrement vers elle, mais elle stoppa net, le visage pâlissant. Je baissai les yeux vers Eric qui tenait un couteau à la main, arme blanche planté dans la jambe d’Alex. Elle murmura mon nom, je la regardai, tout en éprouvant pour la première fois de la panique. Je me tournai vivement vers elle, la recueillant dans mes bras. La soulevant, je passai au salon avant de l’étendre sur le canapé. Elle portai toujours son pantalon mais je ne devais pas faire dans la demi mesure. C’était une blessure qui pouvait s’infecter…ou je ne sais quoi encore, je n’avais pas vraiment l’habitude, n’étant pas tout à fait normal. Je fis sauter le bouton de son jean avant de le déchirer sur tous la longueur d’un grand coup, dévoilant sa jambe fine ainsi que la blessure bien trop profonde. Je n’ai pas ça… Portant le regard autour de moi, je repérais son frère.

-De l’eau chaude, s’il te plaît !

Je ne reconnus pas ma propre voix. Une voix quasi désespéré… Pourtant ce n’était qu’une blessure à la jambe, elle n’en mourrait pas. Mais la profondeur était inquiétante, et le meilleur moyen serait encore de l’amener à l’hôpital. Une bassine fut posée près de moi, ainsi que des torchons. Trempant l’un d’eux dans l’eau bouillante, je le portais à la plaie béante qui nécessiterait plusieurs points de suture. La blessure était désormais plus propre, présentant un aspect plus inquiétant. Le sang ne coulait que trop abondamment et elle risquait une hémorragie. Je retirais ma ceinture d’un geste vif avant de lui de la placer sous sa cuisse et de serrer le plus fort possible afin de stopper la perte de sang. Puis, avec un torchon, je lui fis un bandage de fortune.

Maintenant direction l’hôpital. Mais alors que j’allais la soulever, j’aperçus Eric qui se relevait tout en tenant son abdomen, afin de gagner la sortie. J’avais deux choix, le laissant filer, ou le stopper. J’avais assez de preuves pour le faire incarcérer et il était hors de question de le laisser en liberté. De plus, il s'en était pris aller à elle. Il m'avait donné trop de raisons d'en finir avec lui d'une manière ou d'une autre. Je n'allais certaienement pas le laisser s'éclipser tranquilement. Je fis un signe au frère de rester près d’elle avant de rejoindre le fuyard qui titubait vers la porte.

-Tu crois aller où sale ordure?!

Il tenait toujours son couteau. Il se retourna vivement, trop vivement pour une personne ainsi blessé. La lame me frôla la joue, sans percer ma peau cependant. Mais par cette attaque qu’il croyait maîtriser, il avait utilisé ses dernières forces. Il s’écroula sur le tapi imbibé du sang de ce personnage immonde, laissant son couteau tombé à terre. Une grimace et une gémissement étouffé. Je m’accroupis pour le faire rouler. La lame s’était fiché dans sa poitrine. Je ne pensais pas à la retirer, ce serait de toute manière une erreur. Me relevant souplement, je ne lui jetai plus un regard, avant de rejoindre Alex et de la soulever.

-Je t’emmène à l’hôpital.

Je ne me souviens pas très bien de la suite. Tout se que je sais, c’est que je me suis réveillais sur un lit d’hôpital, Maxime et Caleb à mes cotés. Le lendemain après que le médecin mais vue et aussi rassuré Caleb et Max sur mon état de santé. Nous retournions à la maison. Evidement aucun sorti pendant une semaine -_-‘. La chose que je ne vais pas pouvoir supporté. Mais c’était pour mon bien, ma jambe devait rester au repos pour que les points aide à refermé ma plait. Mais qu’est ce que j’allais faire moi pendant tout ce temps ?

Nous arrivions devant la maison, je la regardais inquiète. Quelque flash me venait de temps en temps dans ma tête. Je serrais la main de Caleb à chaque fois. J’avais peur. Même si je savais qu’Eric n’était plus là. Nous sortions de la voiture et nous nous dirigeons vers la porte. Mon frère nous devançait, j’avais du mal à marché avec mes béquilles. Puis nous entrons, je regardais partout, aucune trace de se qui c’était passé. J’en restais étonné dans le hall d’entré. Je regardais les escaliers et le salon. Mon frère me regarda et me fit signe de m’assoir dans le canapé, il avait mis un cousin sur la table basse. Et voilà ça commence… Je le toisais un petit regard noir aux yeux.

-Ne commence pas Max, je ne suis pas une poupée …

Je ne voulais pas être méchante mais je n’aimais pas qu’on agisse comme ça avec moi. Mon frère soupira.

-Je te connais soeurette, je sais que tu ADORE ça … dit-il en lançant un petit sourire joueur à Caleb.

Bon au moins il n’avait pas perdu son sens de l’humour. Je lui tirais la langue en faisant une petite grimasse. Puis je parti ver le canapé. J’avais l’impression que mon frère et Caleb était complice. Du moins, mon frère aimait bien Caleb. Super ! Voilà une bonne nouvelle. Puis Max nous regarda un moment le sourire aux lèvres. A quoi pensait-il ? Je n’en saurais que quand je serais seul avec lui. Nous somme très proche et nous nous disons toujours tout. Puis d’un coup il parti vers la porte.

-Bon les amoureux, c'est pas que je m'ennuis mais j'ai des choses à faire, je vous laisse. Je prends la 206, de toute façon tu ne peux pas conduire … Faites pas de bêtise.
-Frimeur !!
-Moi que toi soeurette !!
-tâche de la laisser entière

Il ne me répondit pas. Mon frère parti, je regardais Caleb l’air étonnée.

-Tu lui as parlé ?

Je l’ai soulevé avant de passer la porte d’entrée, enjambant le cadavre de cet homme ignoble. Mon bras me faisait souffrir, d’autant plus que je m’en servais, mais bizarrement, étant une préoccupation bénigne, c’était une douleur lointaine, comme si je l’observais chez quelque un d’autre. Cependant, je ne pouvais laisser cette pourriture sur le tapis. J’échangeais un regard avec le jeune frère d’Alex…ou le grand. Je ne me souvenais plus et ce n’était pas le plus important pour le moment. Il prit son téléphone avant de me proposer de prendre la voiture, ce qui était en effet la meilleure solution. Je passai à l’arrière, tout en gardant Alex serrée contre moi, prenant garde de mettre sa jambe à plat, avant de demander à son frère de foncer. Ce qu’il fit, nous amenant à l’hôpital en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Descendant souplement je pénétrai dans le hall, me faisant rapidement remarquer par une infirmière. J’eus du mal à lâcher Alex, à la laisser partir. Mais pour son bien, je dus m’y résigner. Une infirmière se rapprocha alors de moi, regardant mon bras. Je levai les mains avant de secouer la tête.

-Ce n’est qu’une blessure bénigne, rien de dramatique.

Elle me jeta un regard menaçant qui me fit lever un sourcil perplexe. Qu’allait-elle me dire pour tenter de me convaincre? De toute manière, je ne me laisserai pas avoir.

-Jeune homme, si vous ne me suivez pas, je ne vous autoriserais pas à voir votre jeune amie.

Perplexe, je la dévisagea. Elle était plus que perspicace et bien entendu, elle avait trouvé mon point faible. Maugréant, je la suivis quelque peu en traînant les pieds dans les couloirs. Elle me fit alors entrer dans une pièce tandis que je retirai ma veste, exposant la blessure crée par l’impact de cette balle. Grimaçant, je tendis le bras vers elle alors qu’elle se dotait d’une pince. Elle extirpa la balle avec quelques difficultés avant de me faire un bandage assez serré. Je lui dis merci, mais elle me retint pour me nettoyer la plaie au front avant d’y coller également un pansement. Supers…A quoi je ressemblais avec un bras bandé et une tâche de blanc sur le front? Je sortis avant de me précipiter vers la chambre d’Alex. Elle était allongée sur ce grand lit blanc, sa jambe visible recouverte d’un bandage similaire à celui de mon bras. Je ne remarquai la présence de son frère qu’après m’être assuré qu’elle allait bien. Je l’examinai soudain curieux alors qu’il en faisait autant. Il lui ressemblait de manière étonnante… Les mêmes yeux bleus même si ceux d’Alex étaient plus profonds. Il n’avait pas l’air de me trouver antipathique et la discussion qui suivit fut très intéressante. Il me demanda les circonstances de notre rencontre et j’entrepris de lui raconter toute l’historie tout en masquant quelques aspects…ceux concernant ma forme animale. Il était en effet hors de question que je le mette au courant… pour le moment. Ensuite, je verrais dans l’avenir car dire jamais était inutile. Je lui expliquais que j’étais amoureux d’elle et ce en trois mots. Je n’aimais pas m’étaler comme je n’aimais pas parler de moi mais c’était nécessaire dans cette histoire. Il eut l’air de comprendre mais je n’entendis pas ses commentaires car Alex se réveillait.

Elle ne devait pas bouger de la semaine mais nous eûmes tout de même la permission de la ramener chez elle. Elle se servit de béquilles sous mes yeux vigilants à tous faux pas. Mais elle parvint chez elle sans encombre quoique je remarquai pendant le voyage quelques moments de paniques. Je me sentais mal de ne rien pouvoir faire pour elle, cependant c’était normal après ce qu’elle avait vécu. La maison était nettoyée, les policiers qui avaient prévenu qu’ils repasseraient pour nous interroger. Étape obligatoire selon eux. Je m’étais retenu de leur demander si le coup de couteau en avait été un.

Max, tel était le nom de son frère apparemment, la conduisit au salon, la chouchoutant d’une manière touchante. Je souris légèrement avant de m’approcher d’elle, incapable d’être loin d’elle très longtemps. Il me lança un sourire complice, ce qui m’étonna tout en me faisant plaisir. J’avais craint ne pas m’entendre avec lui après la description d’Alex à son égard. Ce qui aurait peut-être été le cas sans cette histoire. Son mouvement me sortit de mes pensées. Il avait décidé de nous laisser seul, ce dont je lui étais plus que reconnaissant. J’avais besoin de parler avec elle, yeux dans les yeux, même pour ne rien dire. Je ne l’avais pas fait depuis cette terrible bagarre.
L’appellation des amoureux me fit rougir et je masquai mon semblant de gêne derrière un sourire tendre à l’égard de la jeune fille.

-Nous ne ferons pas de bêtises, tranquillise toi.

Je souris à Max avant de reporter mon regard sur elle une nouvelle fois. Il sortit et elle se tourna vers moi l’air interrogateur. Je souris doucement.

-Oui, même si je ne lui ais pas tout dit. Il y a des choses que je préfère garder pour nous si ça ne te dérange pas, bien que je sais qu’il finira par connaître la vérité.

Je m’approchais d’elle avant de m’agenouiller pour que nos yeux soient à la même hauteur. Je sondais ses iris à l’affût du moindre signe de douleur.

-Ta jambe ne te fais pas trop souffrir?

Il ne lui avait pas tout dit. Dans un sens temps mieux. Mais bon, connaissant mon frère, il ne fallait pas attendre trop longtemps. Il n’aimait pas qu’on lui cache les choses, surtout venant de moi. Etant jumeaux nous ne nous cachons rien, il sait tout de moi et moi tout de lui. Nous sommes tellement proche que d’un simple regard, nous pouvons savoir se que pense l’autre. Sauf tout à l’heure, je n’ai rien perçu. Cela était étrange d’ailleurs, mais bon je lui poserais des questions quand il rentrera.

-Mon frère n’est pas du genre très sympathique quand on lui cache quelque chose… Je ne lui avais rien cachée… Cela va être dur mais je pense pouvoir y arrivée …

Bon je ne suis pas bonne comédienne ça tout le monde le sait. Mais je peux faire des efforts. Puis Caleb se mis à genoux devant moi, plongeant ses yeux chocolat dans les miens. J’adorais ce moment de complicité entre lui et moi. Je me demandais à quoi il pensait en me regardant. Il me demanda si j’avais mal. Vue la dose de médicaments que les médecins m’avaient donnés, je ne sentais rien du tout. J’étais même un peut fatiguée. Je lui pris la main entrelaçant mes doigts aux siens. Je voulais sentir le contact de sa peau sur la mienne. Sentir sa chaleur, sa peau si douce.

-Non, je ne ressens rien. Je pourrais courir un cent mètre. Enfin… Et toi tu vas bien ? Dis-je en regardant sont bras.

Je m’inquiétais pour lui autant que lui pour moi. Du moins je pense, il ne me disait presque rien sur lui. En même temps je suis un peut pareille. Je n’aime pas que les gens se montrent trop prévenants. Du genre mon frère qui fait tout pour que je sois alaise du mon état. Je sais que je pourrais lui demander n’importe quoi, il le ferait. Mais je n’aime pas cela, je suis peut être un peut amochée, mais je ne suis pas mourante.

Puis je replongeais dans ses yeux. De ma min libre je lui caressais la joue. Voulant être plus de contact avec lui. J’aurais donné n’importe quoi pour qu’il me prenne dans ses bras ou qu’il m’embrasse. Et me revoilà parti dans des pensé assai osés. Reprend toi Alex ! Mais je ne pouvais pas, comment ne pas pensé à de tel chose, quand l’homme de votre vie, de votre cœur, de votre âme est là devant vous ? C’est impossible. Je lui souriais tendrement, j’étais amoureuse de lui et cela pour toujours. Il comptait pour plus que n’importe qui, si je le perdais…. Arrête de pensait à mal Alex, il est là et plus ou moins en forme. Donc ne dramatise pas la situation qui n’en a pas lieu d’être… .

-Tu veux faire quelque chose ? Je ne veux pas que tu reste enfermais à cause de moi… Je sais que ce n’est pas marrant…

Lui dis-je pour me sortir de mes pensés et aussi pour animé le silence qui c’était quelque peut installer.

Elle resta silencieuse quelques instants, certainement en train de méditer mes paroles. Je savais que cacher des choses n’étaient pas la meilleure des solutions mais je ne pouvais étaler aussi facilement cette partie de moi. C’était trop personnel et puis comment réagirait son frère en apprenant que sa sœur adoré sortait avec un homme mi loup? N’importe qui réagirait brusquement à une annonce pareille, n’importe qui protégerait une personne chère en l’éloignant d’un être qu’on ne pouvait comprendre. Mais en même temps, je n’avais aucun droit de la forcer à mentir à sa famille pour moi, ainsi je lui murmurai après avoir entendu ses mots.

-Alex, si jamais il te pose la moindre question sur moi qui pourrait déboucher en ce sens, envoie le moi, je lui dirais tout. Je ne veux pas te voir mentir pour protéger mon secret. Je ne veux pas t’éloigner de ta famille par une dissimulation telle que celle-ci. Je le lui dirais.

C’était mon devoir, je ne devais pas penser à moi mais à elle. La vérité était toujours la meilleure chose à faire même si dans mon cas, elle ne m’aiderait pas. Je me laissais tomber à genoux près d’elle, avant de prendre sa main. Sa chaleur me fit du bien, me donnant ce courage qui me manquait, alors que je me perdais dans son regard. Mais j’étais inquiet pour elle et pour sa santé, je tenais à savoir si sa jambe ne la faisait pas souffrir. J’éclatais de rire à sa réponse, avant de répondre.

-Moi je n’ai rien, du moins, je suis bien plus résistant qu’un être humain normal. Mais l’infirmière m’a menacée, je n’avais pas vraiment le choix.

D’ailleurs, ses bandages ne me gênaient que trop. Désormais, je n’avais plus de raisons de garder ses stupides bandes blanches. Je n’avais qu’une envie, m’en débarrasser. Mais le contact du doigt d’Alex sur ma joue me fit momentanément oublié ce détail qui d’un coup était insignifiant. Je replongeais dans son regard, perdant toute notion du temps. Combien s’est écoulé, je m’en moquais. Sa voix me fit sortir rapidement de ma torpeur et je souris doucement.

-Je n’ai rien à faire et je ne suis pas pressé de faire ce à quoi je suis venu en ville.

Je m’assis près d’elle sur le canapé avant de retirer ma veste afin de voir mon bras parfaitement bandé. Attrapant un morceau de tissu, je le déroulais rapidement avant de dévoiler mon bras. La blessure, était nettement plus nette et plus agréable à la vue. Elle cicatrisait rapidement maintenant que la balle avait été retiré. Bien, dans quelques heures, il n’y paraîtra plus ainsi que la douleur qui était encore présente. Je cicatrisais peut-être plus vite que les humains mais c’était toujours trop long… Puis d’un coup sec, j’arrachais celui sur mon front avant de toucher ma peau ici parfaitement cicatrisé.

Puis je me tournais vers elle, tout en ne pouvant m'empêcher de la dévorer des yeux.

-C’est toi après tout qui est immobilisée.

Qu’allait-elle pouvoir faire pendant une semaine allongée ainsi? Mais m’avait-elle posée cette question pour que je la laisse un peu seule? Je n’y avais pas réfléchit… Je passai ma main dans mes cheveux avant de lui dire.

-Tu sais, si tu veux que je te laisse, n’hésite pas à me le dire, et si tu veux quelque chose, n’hésite pas non plus.