RPG d'essai pour les Vampires

Le paysage était loin d’être flou à mes yeux malgré la vitesse avec laquelle je me déplaçais. Elle n’était pas loin, je sentais son odeur avec précision. Ma gorge me brûlait, incandescente tandis que des points rouges scintillaient devant mes yeux. Un tronc d’arbre se profila devant mes iris dont je savais la noirceur semblable à l’encre. Pliant légèrement les genoux, je bondis par-dessus l’obstacle. Il ne m’avait fallut qu’une seconde et encore, peut-être moins. Elle changeait de direction. Je tournai brusquement sur la droite afin de ne pas perdre sa trace, ne pas la laisser s’échapper. Ma souplesse me rendait aussi silencieux que le vent, et ma vitesse me permettait de me rapprocher d’elle assez facilement. Soudain, je la vis. Noble mais surtout apeurée. Cet air terrifiée lorsque l’on était poursuivie par un prédateur, lorsque l’on savait ses chances de s’en sortir quasi impossible si ce n’est nulle. Je bondis, mes bras enserrant sa taille, la propulsant sur le sol. Mes dents plongèrent dans la chaire de la biche, tandis que le sang coulait dans ma gorge apaisant du même coup l’agonie de cette brûlure que je ressentais depuis ce matin.

Me relevant, je jetai un coup d’œil sur mes vêtements immaculés. Pas une tâche…Certes, il ne m’avait fallut que très peu de temps avait d’en arriver là. Mes pas me conduisirent au sommet de la montagne, là où pas un humain ne venait ou bien que trop rarement. Les rayons du soleil léchèrent ma peau de mes bras, la rendant scintillante. Je préférai ne pas y fit guère attention. J’étais un tueur, un monstre dépourvu d’âme. Rien pour moi n’avait la dimension du beau dans ce phénomène.

Mes mains se posèrent sur un tronc d’arbre, le tronc d’un sapin géant. Un sourire aux lèvres, je bondis, grimpant à une allure qui défiait toute imagination. Les secondes ne furent pas nombreuses à s’écouler avant que je n’atteigne le sommet de l’arbre. Ma main droite enserra une branche, mes pieds posés sur une autre plus épaisse mais également plus basse, je laissai mon corps se pencher dans le vide tandis que je balayai le paysage sublime de mes yeux. Cette vision ne m’étais pas inconnue, cependant, j’aimais me perdre dans cette contemplation lorsque j’étais seul, me permettant de méditer sur moi et mes pensées. Mes sentiments en particulier, totalement chamboulés en ce moment. Je commençais une nouvelle vie,moins sombres bien qu’elle ne serait jamais illuminée par le soleil qui pour me serait interdit pour longtemps. Avant que je ne puisse aller plus loin, je sentis une odeur sucrée.

Ma main laissa échapper la branche et je tombais sur plusieurs mètres d’un coup avant de reprendre mon équilibre et de descendre sur le même modèle que la montée. Mes pieds rejoignirent les feuilles et les épines recouvrant le sol en ce printemps, tandis que je regardais autour de moi avant de partir dans la direction d’où cette odeur me parvenait. La course fut brève avant que je n’arrive sur place.