Une rencontre déterminante [Alex] [terminé]

Je roulais depuis plusieurs heures déjà sur l’autoroute, me délectant de la vitesse pour éviter de trop réfléchir à ma situation. Mais cela n’empêchait rien et je me surpris en train de penser à ma mère, son visage hantant mes pensées, dans ses jours heureux. Elle avait toujours été d’un naturel gaie et joyeux, toujours à rire et à plaisanter bien que je savais qu’elle ne s’inquiétait que trop pour moi en raison de mes nombreuses sorties. Je regrettais maintenant de n’avoir pas été plus proche d’elle, de ne pas avoir tenté d’être le fils sage et prudent qu’elle aurait aimé avoir. J’étais tout le contraire…Impulsif et rebelle.
La ville apparut, tandis que la brume devenait plus épaisse, recouvrant d’une fine pellicule de buée la visière de mon casque. Ma vision en était donc légèrement troublée, mais j’étais tellement habituée à manipuler ce genre d’engins que j’aurais pu rouler les yeux fermés sans en être inquiéter. Du moins, si je connaissais mieux les aléas de la route.

Déboulant dans les rues, je ralentis légèrement l’allure avant de stopper devant un feu rouge. Posant le pied à terre, je passais la main sur la visière, afin d’y voir plus clair. Le ciel était d’un gris nuageux, un temps pluvieux à ne pas mettre le nez dehors. Il m’était étrange d’assister à ce genre de phénomène, étant habitué à voir le soleil briller en n’importe quelle saison. Le feu passa au vert, et je démarra rapidement, mais pour aller où? J’ignorais où se trouvait la Push, la réserve où était censé vivre mon père. M’arrêtant sur un trottoir, j’aperçus un vieil indien.

-Excusez moi.

Il se tourna vers moi, avant de s’approcher l’œil amicale.

-Que puis je pour vous jeune homme?

Repoussant la visière afin de dégager mes yeux et de laisser ma voix lui parvenir plus rapidement, je lui demandai.

-Je cherche la Push.

Il me désigna alors une direction, que j’empruntais après l’avoir remercié. La forêt m’enveloppa, les arbres défilant à une vitesse telle que le paysage en devenait brouillé. J’aperçus les premiers toits et m’arrêtais brusquement, dérapant le long de la route bétonnée, tournant la moto afin qu’elle se mette en travers de la route. Retirant mon casque, j’observais de loin ce village dans lequel j’espérais retrouver mon père. Mais avant de le chercher, je préférais examiner les alentours, me repérer un peu. L’odeur de l’iode me parvint alors et l’idée de faire un tour sur la plage me plut d’autant plus que c’était un endroit familier.

Démarrant, je fis un second dérapage afin de me diriger vers la plage, suivant la direction du vent. L’étendue sableuse apparut à mes yeux, les vagues léchant le sable en douceur. Stoppant les moteurs, je descendis souplement avant de laisser ma bécane contre le tronc d’un arbre tout en retirant mon casque. Je ne craignais pas vraiment les voleurs pour le moment et c’est sans réelle crainte que je descendis vers l’eau dont le bruit délicieux me rappelait ma ville d’origine. Miami me manquerait quelque part.

Restant debout, immobile face au vent maritime, je respirai profondément et à plein poumon. Une vague de bien être m'envahit tandis que le silence était plus qu'apaisant.

Le samedi, que faire de la journée ? En plus Forks n’était pas le meilleur endroit pour trouver du soleil. Cela faisait trois jours que j’étais arrivé ici avec mon frère. Nous vivions chez les Wintson, ils étaient très gentils. Même si je n’étais pas très rassuré en la présence du chef de famille. Certes il n’était pas du tout comme mon père, mais cela pouvait être une façade. Je n’aimais pas les hommes, sauf mon frère.

Après le petit déjeuné, je faisais la vaisselle, j’adorais aidé aux tâches de la maison. Madame Wintson me donna une idée sur mes projets de la journée. Une plage magnifique s’appelant la Push, elle m’en parlait en bien. Une balade sur la plage ? Voilà une bonne idée, puis avec le temps, personne n’y serait.

Mes tâches fini, je montais à l’étage rapidement pour changer mes bandages, puis je pris mon manteau et partie de la maison. Max voulait venir avec moi, mais pour une fois je refusais. J’avais envie d’être seul. Je pris la voiture familiale, Monsieur Wintson m’avait permis de la prendre. Une Peugeot 406 noir. Je la démarrais et pris la direction de la Push, suivant les panneaux d’indication prêt de la route. La buer se collait sur mes vitres, j’allumais donc vite le chauffage pour la faire partir le plus vite possible avant que je ne voix plus la route devant moi. Je n’avais pas envie de faire un accident, les Wintson m’aurais donnés une bonne leçon à mon retour.

Au bout d’un moment, je me garais à une place libre sur le parking. Enfin toutes les places étaient libre, j’en déduis donc que la plage serait déserte. Je sorti doucement du véhicule et ferma les porte à clé, vérifiant bien qu’elle était toute close. Je ne voulais pas faire le chemin du retour à pied, c’était beaucoup trop loin. Puis je commençais ma promenade en marchant sur le sable. Le vent soufflait, les vague dansaient, c’était un magnifique paysage qui s’ouvrait devant mes yeux.

J’étais perdu dans mes pensés quand je vis quelqu’un prêt de l’eau au loin. Je n’en fis pas pus attention que ça et continuais à marché en sa direction. Mais quand je fus assai prêt de cette personne, je découvrais que c’était un homme… Faire demi-tour ? Continuer ? Je ne savais pas vraiment quoi faire…

Les vagues étaient de temps en temps plus haute, léchant mes chaussures car je ne prenais guère la peine de reculer. Et puis être mouillé ne m’avait jamais dérangé bien au contraire. J’hésitais à me baigner même s’il n’y avait personne et n’aurait probablement personne avant plusieurs heures. Contempler l’océan était tout aussi bien, légèrement différent mais apaisant tout de même. Perdant mon regard sur l’horizon, je regardai chaque changement de couleur de l’eau suivant les endroits, observant les mouettes dans le ciel qui guettait le moindre signe de nourriture à chaparder. Quand aux aigles pêcheur et bien…ils piquaient du ciel pour prendre des poissons certainement pour leurs familles respectives. Il y avait toujours énormément de choses à voir dans un paysage marin, à découvrir ou encore à apprendre. Et rester des heures à contempler l’océan certainement aussi mais j’étais trop actif pour pouvoir rester ainsi indéfiniment surtout que la nage était une de mes passions. L’eau froide serait une bénédiction pour me dégourdir et me sortir de cet état un brin comateux lié à quelques heures de routes sans interruptions.

Posant le casque au sol, je me relevai doucement et me rendit alors compte que je n’étais plus seul. C’était une jeune fille immobile. Tétanisé, je fus brusquement frappé, incapable du moindre geste. Je ne saurais décrire précisément ce qui se passa au moment où je rencontrais ses grands yeux bleus, je fus illuminé par la lumière. En réalité, j’avais toujours vécu dans l’obscurité la plus totale et je ne me rendais compte que maintenant, aveuglé par un soleil dont je n’avais jamais connu l’existence, ne me doutant pas qu’une telle lumière pouvait m’envahir.

Me redressant complètement, je me tournais vers elle, le visage quelque peu ébahis tandis que j’ouvrais les yeux intrigué et totalement envoûté. Je ne savais pas à quoi était dû ce phénomène, je n’avais jamais entendu parler d’un tel coup de foudre, aussi radicale, aussi intense. Je ne pouvais être amoureux d’une parfaite inconnue dont le visage m’était pourtant si lumineux qu’il me serait difficile sinon quasi impossible d’imaginer ma vie dans l’obscurité dans laquelle j’avais vécu tant d’année. Non mais bon sang Caleb, ressaisis toi!! Mais j’avais beau hurler dans ma tête que cette situation était ridicule, je n’arrivais pas à détacher les yeux de son visage, je n’arrivais pas à décrocher de son regard qui semblait me retenir. Toute volonté de ma part avait été annihilé, toute rébellion également.

Mon monde avait changé d’orbite et elle en était désormais le seul centre. Et c’était plus que déstabilisant de ressentir une émotion pareille sans pouvoir déterminer le pourquoi du comment. Sans comprendre d’où venait un tel coup de foudre. Je n’y avais pas été préparé, et je ne savais plus comment réagir face à une telle vague de sensations. Mon cœur redoublait à grands coups dans mes côtes. Je n’étais pas habitué à me sentir aussi faible, aussi troublé, ni aussi atteint.

En réalité, je n’étais plus qu’un garçon en adoration devant une fille croisé il y a moins d’une seconde. C’était pathétique…mais je m’en moquais.

-Salut…

Je voulais entendre sa voix, en savoir plus sur elle, pour pouvoir comprendre… Ou simplement lui parler.

L’homme était accroupi posant un casque de moto sur le sable. Que devais-je faire ? Il me regardait. Partir en courant ? Soit pas stupide, il te fera rien si tu ne le mes pas en colère. Me dis-je. J’avançais donc au lieu de reculée. Puis il ne m’aurait surement pas adressé la parole, il ne me connait pas après tout. Je fis donc mine de continuer mon chemin toujours vers lui.

Les vagues se rapprochaient de moi et je les évitais, comme ci elles allaient me tuer si elles me touchaient. J’avais peur de l’eau. Je n’ai jamais appris à nager. De toute façon cela n’aurai rien changé, je ne pouvais pas me mettre en maillot de bain. Surtout avec mes traces dans le dos. Arrivait prêt de l’homme, mon cœur commença à battre plus vite, j’avais peur. Je l’observais et pensais à évité n’importe quel coup qu’il aurait voulu me donner. Mais je fus surprise d’entre ça voix. Calme et douce, à part mon frère et les Wintson, je n’avais jamais entendu quelqu’un me parler aussi calmement.

-Salut !

Lui dis-je de ma plus petite voix et en détournant le regard et en m’arrêtant. Que me voulait-il ? Je baissais la tête, fermant mon manteau. Je portais une chemise blanche et tout le monde sais qu’on voix légèrement à travers. Je ne voulais pas montré mes bandages. J’en avais trop honte, même si le plus honteux était celui qui avait martyrisé mon dos à coup de ceinture ou autre.

Alors que je l’avais contemplé sans mot dire comme un noyé ayant finalement trouvé sa raison de vivre, elle s’était avancé sans que je ne m’en aperçoive réellement. Mais quelque chose dans ses yeux où je m’étais perdu me perturba. Une lueur de peur… Était-ce moi qui en était à l’origine? Pourtant, je ne m’étais jamais sentit aussi peu fort ou doux qu’à ce moment précis. Elle craignait quelque chose mais je ne parvenais pas à déterminer quoi et surtout pourquoi. Finalement, je la saluai, désireux d’entendre la voix que pouvait avoir cette fille aussi belle et qui avait ainsi chavirer mon univers.

Sa voix était telle que je l’avais imaginer, cristalline, écho aux propres battements de mon cœur. Mais elle était également preuve de son état de crainte, n’étant qu’un mince filet. L’idée qu’elle puisse avoir peur de moi me rendait malade, me mettait dans un était que je ne comprenais pas plus. Bon sang, mais c’était une sorcière ou quoi? Loups vampires… pourquoi pas une ensorceleuse? Mais en regardant son visage angélique aux traits déformés par la frayeur, je ne pouvais croire à une telle hypothèse. Elle était farfelue…mais mon comportement l’était tout autant. Cette situation était trop illogique. Je me crispais, ma mâchoire se contractant mais non pour des raisons logiques. J’aurais dû me crisper de ressentir un sentiment totalement absurde,mais non je ne me contractais qu’en sachant qu’elle avait peur de moi. Alors que je ne demandais qu’à l’aimer.

Quoi?

L’aimer? Mais j’étais devenu fou. Je ne pouvais pas l’aimer, je ne la connaissais pas! Le mouvement de sa tête descendant vers le sable me fit quitter ma rationalité pour retomber dans l’admiration béate qui faisait de moi à coup sûr et en apparence un parfait crétin. Je suivis son regard. Je n’étais pas descendu plus bas que son visage, et en particulier son regard, qui ne m’avait que trop envoûter pour que je songe à la regarder dans son ensemble. Elle était petite, une véritable poupée de porcelaine. D’ordinaire pas vraiment mon genre de fille. Il m’avait toujours été difficile de craquer, j’avais un réel besoin de connaître avant de pouvoir me mettre dans l’optique de sortir.

Hors là… J’avais la sensation d’avoir trouvé mon âme sœur. Mon état psychologique déraillait, je devenais cinglé c’était désormais certain..

Mais un détail attira alors mon attention. Sa chemise était légèrement transparente et quelque chose clochait. On aurait dit qu’elle avait un t-shirt cependant en regardant de plus près et le plus discrètement possible, je me rendis alors compte que son haut, du moins ce qu’elle avait en dessous ressemblait davantage à ce que portait une momie… autrement dit des bandages. Se serait-elle blessée gravement? Tout était possible mais ne m’expliquait pas la peur incompréhensive que je lisais sur son visage. Je n’avais qu’une envie, la prendre dans mes bras et lui parler afin de la rassurer. Moi qui avait toujours été du genre lointain et charmeur avec les filles. Je ne me reconnaissais vraiment plus. J’étais transformé. Non c’était pire que ça.

La regardant intensément, je me déridai et lui souris dans le but de la rassurer avant de lui tendre en douceur la main, afin de ne pas la brusquer.

-Je suis Caleb Reid. Je ne te ferais aucun mal.

Pourquoi avais-je pris le soin de rajouter cette phrase totalement ridicule? Si mes amis de Miami me voyait, ils en seraient ébahis. Elle était loin d’être une petite fille mais je me sentais capable de tout dire pour voir son visage sourire ou tout du moins prendre un air plus neutre.

Le vent commençait à se rafraichir vivement ou alors se serait à cause de ma peur que mon corps commença à tremblait ? Je ne sais pas, mais tout ce que je voulais, c’était de rentré à la maison. Je n’aimais pas les garçons, méchants, stupides, forts et complètement obsédés des femmes ou du moins pour les frapper. Bref ! Mon passé était encore dans ma tête. Je fermais mon manteau, j’avais trop froid, tout en regardant le sable. Je n’osais pas affronter son regard, il devait penser à la manière qu’il s’y prendrait, pour me donner une leçon.

Pourtant son visage quand je l’avais regardée, n’avait aucune menace. Il ne fronçait pas les sourcils et n’avait pas l’air d’un méchant garçon. Sans doute un peut rebelle, mais il ne me ferait pas de mal. Mais avec mon passé comment voulez vous faire confiance à un homme. De plus que je ne connais pas. Il avait l’air choqué par quelque chose, mais quoi ? Enfin ce n’était pas mes histoires, tout le monde à ses petits problèmes.

Il avait l’air de vouloir faire connaissance, pourquoi moi ? Je suis une fille comme les autres, avec ses petits défauts comme ses petites qualités. Plus part politesse que part envie, je levais mon regard vers le siens. Il s’appelait Caled Reid, se nom chanta dans ma tête. Il l’avait dit avec une voix si douce et un sourire si craquant, que j’en fis de même, à tel point que mes joues en rougissaient.

-Alex … Alexandra McCarty !

Dis-je avec un air de retenue. Un silence s’installait doucement, je n’entendais que le bruit des vagues et surtout de l’eau qui montait maintenant vers mes pieds, pire l’eau était entrain de rentré dans mes chaussures. Ce qui me fis une peur bleue, je fis donc un sursaut en arrière suivit d’un petit crie. Quel idiote, il va faire comme tout les autres, ce moquait de moi. Je regardais toujours l’eau repartir puis revenir à la limite de mes pieds. Oui j’avais vraiment peur de l’eau. Quelle image je renvoyais, une fille peureuse de tout. Et bien non, je n’avais peur que de l’eau et des hommes.

Je ne bougeais plus, je respirais fort et mon cœur battait trop vite. J’attendais ses rires et c’est moqueries. Les larmes commençaient à monter.

J’hésitais à partir. Cela pouvait sembler fou mais je voyais cette jeune fille comme une sacrée faiblesse et le meilleur moyen de me retrouver et de réfléchir posément à la situation était de m’éloigner d’elle. Mais j’avais la franche impression de ne pas en être capable d’autant que je le mot fuir ne faisait pas partie de mon vocabulaire bien au contraire. Et je tentais de me persuader, en vain je dois l’admettre, que je ne restais que pour comprendre la situation. En réalité, je restai davantage pour elle et seulement pour elle.

Elle tremblait comme une feuille, ce qui n’était pas pour me rassurer sur son état. On aurait presque cru qu’elle était terrifiée. Je n’y étais pas habitué, d’ordinaire, les filles étaient davantage charmées sans que je ne fasse rien que terrifiée ainsi. Un traumatisme subit qui jouerait sur son comportement? Une mauvaise rencontre qui l’aurait marqué à jamais si bien qu’elle se méfiait du premier venu? Je ne pouvais guère lui en vouloir et n’en semblait pas plus capable que de la laisser derrière moi, ce qu’à première vue, elle aurait pourtant préféré. Mais avant, je voulais lui prouver qu’elle n’avait rien à craindre. Elle ferma son blouson, geste anodin que je ne pus pourtant que suivre du regard, intrigué de ses moindres gestes.

Je finis par lui tendre la main en douceur, me présentant tout en précisant, comme le parfait imbécile que j’étais depuis quelques minutes, que je ne lui ferais pas de mal. Il me prit à espérer qu’elle ne prendrait pas mal cette remarque que j’avais dite sans y réfléchir avant. Une marque de caractère qui apparemment et heureusement n’avait pas disparut en sa présence. Elle finit par relever sa tête, me permettant ainsi de recroiser son regard qui l’espace de quelques secondes m’avaient tant manqué. Son prénom fut une véritable bouffée d’oxygène, tout s’emboîtait dans ma tête dans un puzzle dont je ne comprenais pas les pièces mais qui se formaient peu à peu sans que je ne cherche à le monter. Du moins pas totalement.

-Je suis heureux de faire ta connaissance.

Je souris une nouvelle fois, en douceur, ayant peur de la brusquer par un geste ou encore un mot. Faire attention n’était pas dans mes habitudes, je ne prenais jamais cette peine d’ainsi ménager quelque un, pas même des amis ou des gens auxquels j’avais tenu un jour. J’avais au contraire toujours été brusque ou encore trop franc dans mes paroles. Mais il était plus que clair qu’elle était différente et que je tenais déjà à elle bien plus qu’en n’importe qui d’autre. J’avais tout laissé derrière moi, ma vie et mes amis pour en découvrir plus sur mes origines. Mais j’avais trouvé bien plus et je ne m’expliquais pas comment.
Pour le moment, je voulais juste l’entendre encore et encore tout en espérant la voir sourire.

Mais avant que je ne puisse retenter une approche, son visage se déforma sous mes yeux ébahis, par une peur qui n’avait plus l’air lié à moi étant donné que ses yeux se tournaient vers le sol. Elle sursauta violemment, bondissant en arrière, tout en laissant échapper un cri. Suivant son regard, je m’attendis à trouver un crabe ou un animal qui aurait pu causer cette frayeur. Mais je ne vis que les vagues qui remontaient plus fortement me mouillant légèrement au passage sans que je ne m’en sois rendu compte. Me tournant vers elle, je compris alors que l’eau était la cause de son effroi.

Posant la main sur son bras, sans réellement la toucher, je remontai le sable afin d’être hors d’atteinte, l’invitant à me suivre. J’aurais dû sans doute me retenir de lui poser la question, mais j’étais curieux de tout ce qui la toucher, de ce qu’elle pouvait penser ou encore ressentir.

-Pourquoi as-tu peur de l’eau?

J’étais calme, ma voix ne dénotant que d’une curiosité inquiète quand à sa peur qui ne semblait pas la quitter. J’aurais aimé la rassurer mais elle ne me connaissait pas et je ne pouvais me permettre un geste d’affection qu’elle ne pourrait comprendre. moi-même je ne comprenais pas.

Nous remontions la plage, j’étais un peut déboussoler qu’il ne rit pas à ma peur. Je n’en avais pas l’habitude. Puis il me posa la question. Je laissais ma tête baissé, ne voulant pas croisé sont regard moqueur, car même si sa voix était calme et douce, il pouvait très bien le faire pour me mettre en confiance, pour ensuite ce délectait de me faire mal.

-Je … Je n’ai jamais appris à nager …

Je ne levais pas les yeux vers lui, même si j’en avais envie. Mais j’étais partagée entre rester et partir en courant. Mon regard se posa soudain sur le parking, plus de voiture ? Où était ma voiture ? J’allais me prendre une sacrée dérouillé, les Wintson ne laisserons pas passer une tel chose. Je rebaissais ma tête dans un soupire, d’un coup je ne voulais plus rentrer chez moi. Je serrais mon ventre en essayant de faire le moins de grimace possible. La dernière leçon de mon père avait laissé plus de trace que d’habitude.

-Désolée, je… je dois partir, Au revoir, j’ai étais ravie Caleb !

Puis je pris la fuite sans me retourné. Je ne voulais pas attendre plus longtemps ma leçon, cela n’aurait faire que les empirer, donc valait mieux que je rentre tout de suite. Même si je n’en avais plus tellement envie, quelques larmes coulaient le long de mon visage.

Je marchais sur le bas de la route en direction de Forks, quand une voiture s’arrêta prêt de moi. La vitre se baissa et je vis quatre hommes à l’intérieur, il souriait et me demanda s’ils pouvaient me déposer quelque part. Je refusais automatiquement et continuais ma route. Je n’avais pas encore vraiment la Push, la forêt était encore à quelque pas de moi.

Soudain j’entendis quatre portières claquer. Mon cœur commença à battre de plus en plus vite, je me retournais et les hommes étaient derrière moi avec toute sorte d’arme à la main.

-Alors Alex on ne reconnait plus c’est vieux amis ?

Eric ? Non pas lui. C’était un ami d’enfance à mon père, comment m’avait-il retrouvé ? Sans plus attendre et sachant se qu’il allait m’arriver, je me mis à courir le plus vite possible en direction de la forêt. Je revenais vers la Push, bien loin de Forks pour qu’ils ne retrouvent pas Maxime. Les hommes courraient derrière moi, ils criaient mon nom dans la forêt. J’étais terrifier, tellement que je ne vis pas le branche d’arbre devant moi et me la pris de pleins fouet, j’étais maintenant part terre et entendais les pas des quatre hommes venir vers moi. J’essayais de me relever à l’aide d’un arbre mais ils étaient beaucoup plus rapides que moi.

-Tu sais que tu manque à ton père … Il est si triste que tu te sois échapper…
-Laissaient moi tranquille
-Voyons Alex, tu sais bien que les ordres sont les ordres … Ne fait pas l’enfant et laisse toi faire.
-Jamais …

Je pris une poigné de feuille et l’envoya directement dans les yeux d’Eric puis je commençais à courir, mais pas bien loin car l’un des hommes me prit par le bras. J’étais terrifier et tremblais comme une feuille morte. Attendant ma sentence, que je reconnu par un zip. PAS CA !!!!

Sa tête demeurait et j'avais la désagréable impression qu'elle fuyait mon regard, moi qui n'avait qu'une envie, me plonger dans le sien. Sa réponse me destabilisa, mais je ne fis aucun commentaire bien que je mourrais d'envie de lui laisser entendre que j'adorerais lui apprendre, surtout que j'étais plutôt bon dans cette discipline. Mais les mots restèrent coincés dans ma gorge et je me contentais de la regarder sans mot dire, alors qu'elle tournait la tête. Je suivis son regard une fois de plus, pour apercevoir un parking un peu plus loin. Elle avait dû venir à l'aide d'un véhicule laissé sur place. revenant sur son visage, je pus remarqué que l'inquiètude avait remplacé la peur. Que lui arrivait-il?Soudain et sans pour autant relevé les yeux, elle balbutia un vague au revoir avant de fuir.

Je fus alors partagé par le désir irrationnel de la rattraper mais à la place, je demeurais sur place. Je voyais bien qu'elle n'avait pas été à l'aise et je ne pouvais lui en vouloir de prendre ses distance alors qu'elle ne me connaissait pas. Surtout si elle avait remarqué le regard que je posais sur elle. Ebloui et totalement sous le charme. c'était sans doute un peu plus que ça, mais j'étais incapable de le décrire moi même. Je la suivis des yeux tandis qu'elle disparaissait, restant plusieurs minutes à fixer le point de forêt, les arbres qui me dissimulait à présent sa présence. Le monde avait cessé de tourner et j'en oubliais presque de respirer. Elle était l'oxygène dont désormais j'avais besoin pour vivre. Pourquoi elle? Secouant la tête, je tentais de la chasser de ma tête, sans succès. Pour l'oublier, je n'avais qu'une seule solution. Et oublier était certainement un grand mot car j'étais certain que même roulant à vitesse effarante, ses yeux seraient toujours présent, deux saphirs immenses.

Regardant une dernière fois dans la direction où elle avait disparut, je rammassais mon casque que j'avais laissé au sol, puis remontais doucement la pente douce menant à la lisière du bois, afin de récupérer ma moto. La redressant, je la chevauchais avant de démarrer. Mais alors que le bruit retentissait, j'eus un drôle de sentiment. Elle m'avait eu l'air inquiète et je n'avais entendu aucune voiture démarrer. Afin de me rassurer, je rejoignis le parking avant de suivre la route qui en débouchait. Je remarquai alors une voiture vide le long de la route bétonné et je dérapai avant de descendre de la moto.

Cette histoire ne me disait rien qui vaille.

Regardant rapidement autour de moi, je finis par humer l'air. Mon odorat était bien moins puissant que lorsque j'étais loup mais suffisant néanmoins pour que je repère son odeur. M'élançant dans la forêt, je ne sais pourquoi je m'inquiètais autant pour elle. Elle était certainement rentrée, à l'abri chez elle mais alors pourquoi ce sentiment qu'elle était en danger? Des bruits me parvint, un grésillement, un zip quue je n'identifiais pas. Ecartant un buisson, je l'aperçus enfin. Mais elle n'était pas seul, quatre brute était là également.

La situation me rappela brutalement celle vécue avec mon ex petite amie qui en pleine rue s'était faite agresser. Cependant, le sentiment était bien plus fort maintenant. Je suis entrée dans une rage incroyable, prêt véritablement à tuer ces gars qui étaient prêt à lui faire du mal. Le visage tordu par la colère, je bondis vers lui, saisissant la main qui était posé sur son bras, lui tordant férocement le poignet avant de le pousser violemment sur le sol. Le regard noir, je tournais la tête vers eux.

-Un conseil, vous feriez mieux de déguerpir avant que je ne m'occupe de vous.

Ils étaient quatres, mais je ne craignais rien. L'un d'eux se précipita sur moi, et m'envoya son poingt dans la mâchoire. Je le sentis à peine, me baissant avant de lui mettre mon coude dans l'estomac tandis qu'un second interveniat, se prenant un coup de pied dans le tibia.

Cependant, je sentais mon côté loup sortir, mais je le réprimais. Alexandra avait déjà peur de moi, je ne voulais pas qu'elle me considère comme un monstre. Je ne voulais pas voir de peur définitive dans son regard. Et je me sentais tout à fait capable de les mettre à terre.Les regardant, l'oeil noir et glaciale, j'attendais immobile devant elle. Que l'un d'eux face un pas, et je ne contrôlais plus rien.

J’étais prisonnière, l’un des hommes me tenait, je ne pouvais plus bougée. Eric avançait vers moi, je criais, je ne voulais pas, non pas ça. Soudain je vis une ombre déboulait à toute vitesse prêt de moi. Caleb ? Que faisait-il ici ? Et comment il m’avait retrouvé ? Pourquoi m’aidait-il ? Trop de question me vint à l’esprit.

Caleb réussi sans mal à me délivré de l’emprise de l’homme. Je regardais la scène apeuré, je n’avais pas peur de Caleb, mais plus qu’il lui arrivait quelque chose part ma faute. Il voulait m’aider, c’était le premier homme à le faire, il ne méritait pas de prendre des coups à ma place.

L’un des hommes se jeta sur Caleb, je fus horrifier par cette scène. Tellement que je m’accroupissais contre l’arbre. Les mains sur les oreilles et les bras cachant mon visage, je ne voulais pas regarder le massacre de Caleb, c’était trop pour moi. J’entendais les coups et les cries malgré mes mains qui s’enfoncé dans mon crane. Je tremblais comme une feuille, mon cœur battant de plus en plus fort. Je pleurais à chaude larme.

Puis d’un coup plus un bruit ne vint à mes oreilles, c’était comme si j’étais seul dans cette forêt. Je n’osais pas regarder, dans ma tête Caleb était mort. J’attendais ma sentence, ma punition, ma mort… Je senti quelque chose sur mon bras, j’en fis un sursaut, je m’agrippais à l’arbre voulant que cela se passe le plus vite possible. Des images de ma vie défilaient devant mes yeux. Les images de mon frère et moi heureux…

Mon frère, il était le prochain sur leur liste, non je ne voulais pas. Il ne devait pas mourir, pas comme ça. La haine montait en moi, j’essayais de repoussé l’homme prêt de moi, les yeux encore fermé.

-Laissait moi !!!

J’ouvris les yeux et vue le visage de Caleb devant le mien. J’étais heureuse de le voir vivant devant moi. Sans savoir pourquoi, je me blotti contre lui. Il avait réussi, il était vivant…

Je demeurais immobile, les yeux fixés sur la brute qui avait tenté de s'en prendre à elle directement. J'étais dans un état si profond que j'étais prêt à le tuer sans remords et avec froideur. Il se leva, me jugeant du regard, cherchant à déterminer mes possiblités. Je n'avais pas besoin de faire de même, car je n'étais plus conscient de mes gestes. En réalité, je ne réfléchissais plus, je n'avais qu'une idée en tête: le mettre à terre, le voir retourner à l'état de poussière car il ne valait guère mieux. Les yeux de cet homme était exhorbités, ses iris rougeoyais sous l'effet de la haine. Je souris ironiquement. De la haine, j'en avais à revendre. Les poings serrés, je l'observais l'air provocateur. Qu'il vienne, je n'attendais que cela. Comme pour répondre à mon souhait, il se précipita sur moi, feintant vers le bas avant de m'envoyer son poing vers mon visage. Sans bouger ni émettre le moindre son, j'arrêtais sa main avant de tordre son bras avec bien plus de violence tout en lui donnant un coup dans l'estomac à l'aide de ma main libre. Il s'effondra à terre, tandis que j'imaginais mille façon d'abréger ses souffrances. Je sentis alors un picotement sur ma lèvre tandis qu'un de ses comparses m'avait donné un coup que je 'navais pas vu venir. Lui attrapant la tête, je lui donnai un coup de genoux, cause d'un affreux craquement. Il tomba à terre, dans la poussière. Je m'accroupis, plongeant mes yeux noir dans ceux rouges mais désormais apeurés de la brute.

-Approchez vous encore une fois d'elle ou de cette ville et vous vous en sortirez bien moins bien qu'avec des blessures aussi superficielles.

Me relevant, je els enjambais avant qu'ils ne prennent la fuite sans que je ne fasse davantage attention à eux. Non, en réalité, je la cherchais des yeux et finis par la trouver. Elle était recroqvillé sous un arbre. Je m'apprcohais d'elle, remarquant son beau visage à la peau pâle dissimulé par ses mains fines.Mon coeur se serra et je m'approchai d'elle avant de m'accroupir. Je tendis la main vers elle, guidé par le besoin fou de la rassurer quand je remarquai une fois de plus les curieux bandages qui recouvraient sa poitrine. Et je compris enfin après cette scène terrible. Elle avait été violenté certainement par une personne en qui elle avait confiance. Voici la raison de cette peur irrationnelle.

Il fallait que je me calme, que je respire à fond. Je ne pouvais me transformer en loup devant elle, je ne voulais pas voir la peur envahir son visage, jamais. M'efforçant au calme, je la sentis me repousser avant de hurler. Ebahis, je reculais puis revint doucement.

-Alex, c'est finit.

Elle ouvrit les yeux et un éclair me traversa. Et alors l'improbable se produisit. Elle était désormais dans mes bras. Sa chaleur m'envahit tandis que je respirais l'odeur de ses cheveux. L'entourant de mes vras, je la serrais doucement contre moi tout en murmurant.

-Tu n'as plus rien à craindre ils ne te toucheront plus.

Je la gardais contre moi, me voulant rassurant infiniment heureux. Pour la première fois de ma vie, je me sentais à ma véritable place. Elle était au creu de mes bras et de mon monde et rien d'autre ne comptait plus sinon son bonheur.

C’était fini, les hommes avaient prit la fuite. Je restais immobile dans les bras de Caleb. Je sentais son corps sur le mien, son parfum, la chaleur de sa peau. J’aurais voulu rester là toute ma vie. J’avais arrêtée de pleurer, je me sentais en sécurité avec lui. Pourquoi ? Je ne le connaissais même pas. Pourquoi est-il venu me sauver ? Je ne le savais pas et dans un sens je m’en fichée, car j’étais heureuse qu’il soit là.

-Ils reviendront comme toujours …

Les amis de mon père ne me laisseraient pas de répit, surtout maintenant qu’ils s’avent où chercher. Ils attendront le bon moment afin de me donné mon dernière leçon. Je ne le voulais pas, je voulais être enfin heureuse, avoir une belle vie, sans coups, sans bandages, sans haine. Je reculais doucement ma tête afin de voir le visage de Caleb. Quelque chose de bizarre se passa en moi, quelque chose que je n’avais jamais senti avant. C’était étrange, je ne voulais plus qu’il part, je voulais qu’il reste au prêt de moi pour toujours.

Mais je le détachais de lui petit à petit, à contre cœur. Je ne voulais pas l’ennuyer avec mes histoires. Je ne pouvais pas lui demandé de resté éternellement à mes cotés. J’étais idiote de lui demander cela. Je me relevais doucement, j’avais très mal au dos et une longue et pénible route m’attendais, d’ailleurs se n’était pas la seul chose qui allé m’attendre. Je devais encore affronter les Wintson.

Je regardais Caleb avec de la tristesse pleins les yeux. Je ne voulais pas lui dire au revoir, mais il le fallait bien. Je tenais une de ses mains dans la mienne, je ne m’en étais même pas rendu compte, les yeux perdu dans les siens. Je me tournais vers la route et commença à marché, mais au premier arbre je m’arrêtais afin de lui dire doucement.

-Merci … Je suis désolé de t’avoir fait perdre ton temps …

Je ne voulais pas partir, priant qu’il me demande de rester.

Ce sentiment de plénitude... Je l'avais recherché toute ma vie inconsciemment, n'en prenant réellement conscience que maintenant, à ce moment préis où je l'avais dans le creux des mes bras. Un bonheur intense m'envahit alors que je me rendais compte que le rêve de la tenir dans mes bras se réalisait, ce rêve qui était née à l'instant où mes yeux ébahis avaient croisé ses iris profonds aux volutes si semblables aux vagues douces de l'océan dans ses plus beaux jours. Sa chaleur et son odeur m'ennivrait, la tête me tournant légérement. Les émotions qui m'envahissaient en raz de marée étaient incroyablement inhabituelles, comme si une part de moi même dont j'avais toujours ignoré l'existence faisait surface à son contact. Je pus comprendre la signification de l'âme soeur ou encore de sa moitié. J'avais retrouvé cette part de moi même, mon coeur vide s'emplissait d'amour à son égard, ma tête enregistrait chaque détail émanant d'elle, mon odorat s'emplissait de son éfluve, mes yeux des siens....

Sa remarque me tira de ma rêverie tandis que d'une voix démoralisée, d'une voix défaitiste, elle m'annonçait qu'ils n'abandonneraient jamais. Je ne comprenais pas pourquoi ils en avaient ainsi après elle, me promit de lui poser la question plus tard. Pour le moment, ma seule envie était de voir son visage enfin se détendre, s'apaiser. Je ne la connaissais pas, elle non plus. Car jamais je ne laisserais ces hommes l'approchaient encore une fois.

Je ressentis alors une légère pression sur les bras tandis qu'elle se reculait. Son regard m'happa une nouvelle fois, me faisant perdre mes facultés mentales et vocales. Je ne pouvais que me perdre dans les méandres de ce regard. Une lueur encore inconnue chez elle se mit à luire doucement dans les profondeurs de ces deux saphirs assez pour me rendre incapable de quoique ce soit. Mais le sentiment de vide qui m'envahit lorsqu'elle se détacha fut si violent que mon visage se crispa légérement. Elle se relevait déjà, et je ne pus que constater que la peur et le soulagement qui 'lavait précipité vers moi s'était envolé. Je ne voulais pas croire qu'elle s'attachait à moi car le désappointement en serait top cruel si jamais je m'apercevais du contraire. La souffrance était déjà intolérable. Ses yeux me frappèrent car la tristesse que j'y lut ne semblait faire qu'écho à la mienne. Mais les raisons en étaient certainement différentes.

Sa main dans la mienne, je la serrai comme pour la retenir. En réalité, c'était ça un appel tandis que mes yeux se faisaient suppliants. Mais elle s'éloigna sur le chemin alors que je restai immobile, me relevant doucement le coeur serré de la voir partir ainsi. Elle stoppa non loin près d'un arbre, si belle que j'arrivais à peine à croire en son existence. Je ne pouvais être fou d'une fille en moins d'une demi heure. Et pourtant il fallait bien me rendre à l'évidence. Sa phrase en revanche me fit clairement halluciné, si bien que j'en perdis la parole mon visage s'assombrissant sous le coup de l'incompréhension. Je voualis lui dire d'attendre, mais aucun son ne sortit de ma gorge, je tremblais d'indignations qu'elle puisse croire une telle chose alors que je n'étais plus rien sans elle.

Elle finit par s'éloigner, surement dû à mon manque de réaction. Mais je ne pouvais la laisser seule. Je réagis au quart de tour, cherchant à la rattraper. Retrouvant la route bétonnée, je vis les hommes près de leurs voitures. Encore eux.... Et elle, elle était où? M'approchant d'eux, ils avaient certainement eu le temps de ruminer leurs humiliations car ils vinrent tous les trois en même temps. Quelques coups suffirent à les faire épouser le goudron, quelques côtes brisés de plus. J'avais réagit automatiquement. Et là je la vis au loin, non loin du quatrième. Me précipitant vers la moto, je l'enfourchais souplement sans prendre la peine de mettre mon casque, avant de démarrer et de foncer vers elle. Dérapant près d'elle, je l'attrapais par le bras.

-Viens Alex!

Pas le temps de m'occuper de l'autre, je lui réglerais son compte loin d'elle, me transformerais pour lui flaquais la frousse qu'il méritait. J'accélérais après avoir vérifié qu'elle s'accrochait à moi correctement, filant vers la ville.

Il ne disait rien. Il ne bougeait pas. J’avais raison, l’amour pour que je portais pour ceux garçon n’allé que dans un sens, le mien. Je me dirigeais vers la route, les hommes étaient encore là. Flute ils ne me lâcheront donc jamais ceux là ? C’était bien trop beau dans croire le contraire. Je me cachais espèrent qu’ils ne me trouveraient pas. Je n’en voyais que trois, où était Eric ? J’étais en doute sur moi-même, revenir sur mes pas ou avançais encore. Puis je sentis une main sur mon épaule et un rire. Je me retourne et vois le visage d’Eric. Et merde. Je couru pour m’échappé mais évidement pas assai vite. Il me prit le bras et me força à allé vers sa voiture. J’essayais de me débattre, mais rien n’y faisait. J’étais maintenant belle et bien prisonnière de ses crétins.

Soudain j’entendis le bruit d’une moto derrière moi. Je ne reconnu pas tout de suite Caleb. Il s’arrêta à coté de moi en voulant écraser Eric qui me lâcha part réflex. Sans attendre je montais sur la moto et m’accrochais à mon aimé. Il démarra et nous partions vers la ville. Je fermais les yeux à cause du vent, je n’avais pas de casque, mes cheveux volèrent dans tout les sens. Je sentais son odeur. Ma tête posais sur sont dos.

Un coup de tonner suivi d’un éclair. Voilà qu’un orage nous menacer. J’ouvrais les yeux, nous ne pouvions pas rouler sous la pluie. Je passais ma tête sur l’épaule de Caleb, pour voir où nous étions. Je vis un petit bar. Je fais signe à Caleb de s’arrêtait, ce qu’il fit. Je descendis de la moto et regardait mon bien aimé.

-Tu ne voudrais pas entré dans le bar ? Je n’ai pas trop envie de rentré tout de suite …

Enfaite je n’avais pas envie de rentré tout cour. Caleb accepta volontiers. Je le remerciais d’un largue sourire. J’étais heureuse qu’il vienne avec moi. Nous entrons dans le bar et nous nous installâmes à une table. Les gens étaient quelque peu bizarre dans se bar, je me rapprochais de Caleb doucement. Je me sentais en sécurité. Puis j’avais peut être pensée cela à cause de tout ce qui s’était passé.

Je ne regardais pas Caleb, je n’osais pas. Fixant la table et attendant le serveur…

Je filais sur la route, le vent exerçant une pression sur mon visage tandis que mes yeux devenaient humides. Cependant, je n'en étais pas plus gêné que ça, n'étant réellement conscient que de sa présence dans mon dos. La chaleur m'avait envahit, le sang affluait dans mes veines, mon coeur redoublait à grandds coups, battant mes tempes, alors que ses bras m'enserraient, sa tête posée sur mon dos. Me forçant à me concentrer sur la route, je levai légérement la tête vers le ciel en entendant l'orage gronder au dessus de ma tête. Rouler sous la pluie m'était souvent arrivé, c'était une possibilité d'avoir des sensations grisantes alors que le danger et le risque était omniprésent. Mais risquer ma vie était une chose, il était en revanche hors de question qu'Alex y soit mêlée. Je la sentis bouger tandis que son bras se tendait sur le côté afin de me montrer un bar qui nous mettrait à l'abri le temps que cet orage s'éloigne. Je tournais légérement avant de stopper devant l'établissement minuscule, posant le pied à terre. Stoppant le contact, je retirais les clefs que je rangeais dans ma poche de mon blouson sombre avant de descendre et de faire face à elle. La pluie commençait sa courte descente, et les gouttes d'eau roulaient sur ses joues. Je me retins à grand peine d'essuyer son visage, enfouissant les mains dans mon blouson pour rendre la tentation moins omniprésente. Heureusement elle m'offrit un échappatoire.

-Bien sûr.

Comme si j'allais la laisser seule dans ce bar sur la route deserte désormais alors qu'un peu plus tôt, elle s'était fate attaquer par des bandits. Un sourire illumina alors son visage, ce sourire que j'avais tant attendu. Ses traits se détendirent tandis que ses yeux bleus se mettaient à briller de joie. J'étais intimement persuadé qu'elle aurait été tout aussi contente avec n'importe qui d'autre que moi, mais ce sourire ci, elle me l'adressait uniquement à moi, me laissant béat d'admiration devant son visage d'ange et de porcelaine. Bon sang, elle m'avait sacrément changé et ce en moins d'une heure.

Je la suivis à l'intérieur avant de jeter un coup d'oeil circulaire afin d'examiner les lieux. C'était moins sombre que ne le laissait supposer la façade, petit et arrangé à l'aide de tables de bois qui tentaient à penser à un décor de vieux films. Quelques personnes nous regardèrent entrer, nous dévisageant jusqu'à rencontrer mon regard noir qui les obligeaient à se détourner.

Repérant une table libre à l'écart, ce qui n'était pas bien difficile vu le pourcentages de consommateurs sur les lieux, je la précéda avant que nous nous installions tous deux. Passant une main dans mes cheveux humides, je retirais ma veste afin de la laisser sécher un brin sur le dossier de ma chaise, restant en t-shirt blanc, sans que le froid ne m'atteigne. Etre un loup représentait des avantages surtout en ce qui concernait la température corporelle. Et sur d'autres points également. Je pouvais par exemple avoir une conscience plus intense de son odeur, légérement sucrée, difficile à décrire mais totalement ennivrante.

Et je pus aisément remarquer qu'elle se rapprochait en douceur certainement dans le but de se rassurer certainement face à tous ces visages inconnus. Cependant, une fois encore, mon coeur rata un battement tandis que je lui souriais tendrement dans le but de la rassurer. Elle ne craignait absolument rien, mais je sentais qu'elle en avait conscience.

Le serveur s'approcha afin de prendre une commande. Pour ma part, je n'avais pas vraiment soif ni faim mais je commandais tout de même un verre de coca, histoire que notre tête à tête se prolonge au cas où la pluie me laisserait tomber. Car je n'avais qu'une envie, qu'elle dure encore un long moment. J'attendis qu'elle fasse de même avant que le jeune homme ne parte non sans lui avoir lancer une oeillade appuyé. La colère monta en flèche tandis que je lui jetais un regard hautement significatif qui le fit se retourner brusquement. Au moins il avait compris.

Je me retournais à nouveau vers elle, une question revenant sans cesse dans ma tête. Cependant, je ne voulais pas revoir ses beaux yeux s'assombrir ainsi, je ne lançai pas ce sujet troublant pourtant. Je voulais savoir pourquoi on lui voulait du mal, l'origine de ses bandages. Je souhaitais connaître tout d'elle en réalité, de la partie la plus sombre de sa vie à la plus heureuse. Mais pour le moment, lancer un sujet plus neutre serait certainement le bienvenu. M'adossant à mon siège, une main sur la table, jouant avec un bouchon qui traînait sur la surface polie du bois, je la regardais intensément. J'avais tant de questions à lui poser, des plus anodines aux plus importantes qui étaient toutes cependant aussi interressantes les unes que les autres à mes yeux. Mais commencer par une question simple la mettrait certainement plus en confiance.

-Il y a longtemps que tu habites Forks?

Je n'étais pourtant pas du genre à poser des questions ni à spécialement m'interresser aux autres. J'aimais être en bande, m'amuser et déconner, cependant je ne m'interrogeais jamais sur leur vie passé. Quand à ma précédente petite amie, hormais le fait qu'elle adorait danser et qu'elle s'appelait Mélodie, ainsi que quelques traits de caractères, je n'avais jamais cherché à en savoir davantage. Mais avec Alexandra, c'était différent. Rien que prononcer son prénom dans ma tête était un chant mélodieux.

Le regard que je posais sur elle était révélateur pour quiconque savait observer avec attention. Il était clair que j'étais fou d'elle même pour moi désormais. Il fallait bien que je l'accepte plutôt que de rejeter ce sentiment bien que cette idée m'est traversé l'esprit. Je n'étais pas du genre à étaler mes émotions, au contraire et être un véritable livre ouvert me destabilisait.

Assise, les yeux fixaient sur la table. Je sentais les regards des autres personnes présentes dans le bar, braquaient sur moi. Je voulais me faire la plus petite qui soit. Je me rapprochais encore un peut plus de Caleb, nous étions à quelques centimètres l’un de l’autre. Je me sentais mieux, en sécurité avec lui. Plus rien ne pourrais m’arrivé en sa présence, enfin je l’espérais.

Le serveur arriva, je plongeais mes yeux dans la carte. Et merde, je ne comprenais même pas la moitié de se qui était écrit. Heureusement Caleb commanda le premier, je pris donc la même chose que lui, cela pouvait être risqué, mais bon j’en prenais le risque. Je reposais la carte sans même lever les yeux vers le serveur.

Caleb me demanda depuis combien de temps je vivais à Forks, mon regard se posa sur lui. Je restais quelque peut bouche baie devant ce spectacle. Il était magnifiquement beau, les gouttelettes dans ses cheveux brillaient avec le reflet des lumières. Ses yeux pétillaient et son sourire était si craquant.

-Je … Enfin… Mon frère et moi … nous sommes arrivés il y a maintenant trois jours. Et toi ? Tu vis à la réserve ?

J’avais du mal à rester concentrer sur mes paroles, étant française je devais faire attention. L’anglais et moi faisait deux, mais je me débrouillé pas mal. Je replongeais mon regard ver la table et sorti mon téléphone portable, part chance il n’était pas cassé. Je m’excusais au prêt de Caleb. Je devais être sur que mon frère était bien à la maison seins et sauf.

-Allo ?
-C’est Alex …
-Ho ma chérie, tout vas bien ?
-Heu … Oui, est-ce que Max est là ?
-Oui, je l’appelle tout de suite …

J’attendis soulagé qu’il prenne le téléphone, c’était madame Wintson qui avait décrochée. Puis la voix de mon frère se fit entendre, je continuais la conversation en français.

-Alex …
-Dieux merci t’es là …
-Qu’est-ce qui se passe ?
-Eric est dans les parages …
-Quoi ? Mais c’est impossible comment il …
-J’en sais rien, mais soit prudent…
-Comment tu le sais …

Mon regarde ce fixa sur Caleb, je lui souriais tendrement.

-Je t’expliquerais plus tard …
-Tu rentres quand ?
-Je ne sais pas, j’ai eu un petit soucis de voiture.
-Ta eu un accident ?
-Mais non crétin, sinon je t’aurais pas appelé
- Fait attention à toi et essaye de ne pas rentré trop tard.
-Ouais on verra

Je fermais mon téléphone et le remis dans ma poche. Le serveur nous apporta nos verres.

Assis, je ne la quittais pas des yeux, profondément troublé par la proximité de sa présence. J'étais curieux de sa réponse, ne souhaitant qu'entendre sa voix à nouveau. Elle mit quelques secondes à me répondre et je ne saurais dire ce qui dans ses yeux me troubla autant. Sa bouche s'arrondit, et un désir puisssant se déversa dans mes veines tandis que du regard, je me focalisai sur ses lèvres parfaites... Je me vis l'embrasser, goûter la texture de sa bouche. Ses lèvres remuèrent tandis qu'une vague de chaleur me traversait. Je me concentrai sur sa voix mélodieuse et crystalline, oubliant mes fantasmes. Ainsi, elle n'était ici que depuis trois jours.... Tout comme lui, elle arpentait cette ville depuis peu, et de plus, il apprenait qu'elle avait un frère. Mais la question m'étant retournée, je ne pouvais réfléchir plus sur les informations qu'elle m'avait transmise.

Je secouais légérement la tête tout en m'avançant inconsciemment vers elle. Posant les deux bras sur la table, je pris le verre de coca, l'enveloppant des doigts sans pour autant la quitter des yeux ne serait-ce qu'un instant..

-Non... Je suis à Forks depuis ce matin. Tu es la première personne que je rencontre.

La première...la seule qui me toucherait jamais aussi profondément. Son regard se perdit dans un contemplation fausse de la table, m'offrant comme vision le tissu léger de sa chevelure, les mèches éparses retombant sur son front. Il me fallut un effort surhumain pour retenir ma main de les saisir une à une afin de dégager son visage. Mais au moment où tout contrôle lui échappait, elle sortit un téléphone avant de le porter à son oreille.

Evidemment.... Elle appelait quelqu'un de sa famille, certainement pour que celui ci vienne la chercher. Elle avait certainement hâte de rentrer chez elle. A cette seule perspective, je sentis mon coeur se tordre sous l'effet de la douleur à la perspective de cette séparation. La douleur était si violente... J'écoutais ses paroles avec attention, brisé, persuadé de ce que j'entendrais. Mais ce fut bien pire.

Elle parla à une femme, demandant un certain Max dont l'identité demeurait un mystère, ce qui était un brin énervant et frustrant. Mais le reste le fut bien plus alors qu'elle débuta une conversation dans une langue qui à première écoute était du français. Incroyable... Je l'observais interloqué, craquant totalement devant cette prononciation. Mais ne pas savoir était tout à l'opposé, plus qu'énervant. Elle sourit alors et toute cette colère s'évapora. Je demeurais alors accroché à ses expressions, cherchant la signification de chacune de ses phrases. Elle finit par raccrocher et je détachai mon regard, rompant l'hypnose un temps pour satisfaire ma curiosité.

-Tu es française?

Il me fallait des réponses, je voulais la connaître avec une telle force. La regardant intensément, je saisis sa main, mu par une impulsion soudaine.

-Parle moi un peu de toi Alex.

C'était la deuxième fois que je proonçais son prénom. La deuxième fois que je la surnommais, cette fois ci avec tendresse, chantant son prénom avec mon coeur. S'en rendait-elle seulement compte? Voyait-elle à quel point j'étais désormais amoureux d'elle?

Je bue un peut dans mon verre avant de lui répondre. Quand je fixais mes yeux sur les siens plus rien autour de moi compté. Le souffle cour, le cœur battant. Je dus attendre plusieurs secondes avant de pouvoir sortir un mot de ma bouche. Il était troublant et fascinant. Je mémorisais chaque détaille, chaque mouvement qu’il faisait. Je fondais à chaque parole qu’il prononçait, je voulais me blottir dans ses bras et y restait. Je pris une grande respiration pour me calmé l’esprit avant de lui répondre.

-Oui, je le suis … Excuse moi, je devais prévenir mon frère que je ne rentrerais pas tout de suite à la maison.

Que dire d’autre ? Puis il voulut que je parle de moi. Je ne savais pas vraiment quoi dire. Ma vie n’est pas aussi facile qu’une autre. Chaque personne à ses problèmes, bien que les mien me couterais sans aucun doute la vie l’un de ses jours. Il me prit la main, je me sentais encore mieux, rien qu’un contact avec lui me réchauffé le cœur. Mon cœur qui lui criait de ne pas me quitter.

-Je suis venu ici avec mon frère Max, nous vivons dans une famille d’accueil en attendant d’avoir un chez nous. J’aime la musique, lire … Comme tu as sans doute remarqué j’ai peur de certaine choses… Deux en réalités… L’eau et …

Je regardais autour de nous chaque personne masculine dans la pièce, afin de me faire comprendre aux yeux de Caleb. Je me sentais libre de lui parlé, bizarrement j’étais plus en confiance quand il était prêt de moi.

-Je te dois aussi une explication sur Eric …

Je me sentais mal alaise mais tout de même bien pour lui en parler.

-Eric est le bras droit de mon père, si je peux dire ainsi … Tout allé bien jusqu’à mes 10 ans. Enfin nos 10 ans Max et moi sommes jumeaux…. Mon père avait perdu son travail et il est tombé bien bas … Assai pour …

Le mot n’arrivait pas à sortir de ma bouche.

-Ma mère en à eu bien plus que moi, même jusque ça mort … Elle était forte, bien plus que moi … Elle me manque terriblement …

Des larmes commençaient à coulé le long de mes joues. Je pris un gorgé pour me ressaisir.

Elle me regardait mais sans répondre à ma question. Je comprenais quelque part qu’elle avait du mal à me faire confiance, après tout, je n’étais rien pour elle hormis un homme qui l’avait aidé dans une bagarre. Ce n’était pas grand-chose, rien ne lui prouvait que j’étais un type bien. Je ne fis donc aucun commentaire, attendant une quelconque phrase de sa part, un mot, un souffle, un soupir, n’importe quoi mais un signe. Alex respira alors profondément, ses lèvres laissant passer cette goulée d’air qui lui semblait indispensable. J’y restai suspendu, le regard remontant doucement jusqu’à ses prunelles alors qu’elle confirma ses origines françaises avant de s’excuser. Je secouai la tête doucement, lui faisant ainsi signe qu’elle n’avait pas à s’excuser quand ses paroles s’éclaircirent soudainement dans ma tête. Elle ne comptait pas rentrer tout de suite, donc elle restait encore avec moi un moment, ainsi ma présence lui était tout de même un brin agréable. Un immense sourire éclaira mon visage, le bonheur de lui être appréciable étant plus intense que n’importe quelle autre nouvelle dont j’aurais entendu le son de toutes les années précédentes.

Mais je voulais en savoir davantage sur elle, ses manies, ses goûts, ses passions, ses films préférés, les paysages ou pays qui l’attirait. La question franchit le seul de mes lèvres tandis que je lui prenais la main. Le toucher de sa peau devenait une obsession, alors que la chaleur envahissait mes doigts, picotait ma peau. Le sang afflua sous mes joues, les colorant certainement en une couleur plus foncée que je ne parvenais pas à cacher. Peu importe…

Elle m’expliqua alors qu’elle résidait avec son frère dans une famille d’accueil en attendant d’avoir leur propre appartement ou maisons suivant ce qu’elle désirait et certainement la teneur de ses revenues. Elle me confia également ses goûts pour la musique et la lecture, des goûts que je partageais d’ailleurs. Mais je n’émis aucun son, lui souriant légèrement tout en buvant chacune de ses paroles, profondément intéressé alors qu’elle passait à ses peurs. J’avais déjà remarqué celle, intense pour l’eau mais je ne connaissais pas la seconde. Elle ne précisa pas, mais son regard explora la pièce comme si elle voulait me faire comprendre quelque chose. Me retournant légèrement je constatai que le bar n’était peuplé que par des hommes…Les hommes? Etait-ce là la seconde peur ancrée en elle? Je comprenais désormais mieux la peur presque palpable qu’elle avait à mon égard alors que nous venions de nous rencontrer. Cette peur qui m’avait blessé et qui désormais avait disparut de ses yeux. Mais ma réflexion ne put être poussé plus profondément car à partir de cet instant, elle en vint à cette brute épaisse apparemment nommé Eric. Je me tenais droit, sans avoir relâché sa main, écoutant attentivement chacun des mots qui fut prononcés sur cette homme ainsi que celui responsable de ce traumatisme. Elle avait été battue par son propre père… Père qui avait également tué sa mère, cette horrible fin trop explicite pour passer à côté.

-Quelle ordure..

J’avais murmuré plus pour moi que pour elle, la rage devant sortir. Crispant le poing, heureusement sous la table, jusqu’à ce que mes phalanges en deviennent blanches, j’écumais silencieusement une véritable haine pour cet homme qui avait osé la toucher. Je me jurais également de le tuer de mes propres mains un jour, lui briser la nuque. Il l’avait fait souffrir si ce n’est bien pire, traumatisé, rien que par une perte de travail…lui arrachant sa vie, son bonheur, sa tranquilité d’esprit ainsi que sa mère. Cet être immonde me donnait la nausée. Mais il n’était pas l’heure de me perdre dans ce genre de sentiments sombres… Les larmes roulaient sur sa joue, porteuses de ce malheur vécu trop longtemps qui la poursuivaient encore malgré la prise de liberté qui lui avait coûté également de quitter son pays et sa terre natale.

Incapable de rester immobile face à un tel chagrin, je me levai précipitamment, m’asseyant à côté d’elle avant de la prendre dans mes bras.

-Je sais maintenant combien tu as souffert Alex.. Mais je ne laisserais plus jamais cette pourriture t’atteindre. Je te protégerais…

Mes sentiments étaient bien trop forts, trop prononcés, trop profondément ancrés en moi pour que je ne joue que les amis avec elle. Non, je voulais lui dire que je serais là pour elle quoiqu’il arrive, quoiqu’il puisse se passer.

-Je serais là pour toi, le malheur ne t’atteindra plus. Je te le promet.

Le faite de me replongeais dans mon passé, me fis vraiment du mal. Toute c’est année de souffrance, je n’en pouvais plus. Je n’avais jamais craquée avant ce soir là. Du moins pas devant des inconnus. Mais après cette histoire avec Eric, je ne pouvais plus me contenir. De plus Caleb était là et m’avait sauvé. Je lui en serais éternellement reconnaissante. Mais pour l’heure, je devais chasser le plus vite possible mes pensés. Impossible, il était trop ancré en moi, j’en pleurais silencieusement.

Caleb se mit à mes cotés rapidement et me serra dans ses bras. Me disant qu’il ne laisserait plus le mal m’atteindre. Il était fou, il ne connaissait que mal mon père. Surtout maintenant qu’il savait où je me trouvais. Il fera tout pour me tuer une bonne fois pour toute.

-Ne dit pas cela … Tu ne sais pas à quel point il est … Je m’en voudrais qu’il t’arrive malheur à cause de moi … Tu en as déjà trop fait ….

Je levais les yeux vers les siens. Ne plus voir ce visage, ne plus sentir sa peau contre la mienne, ne plus voir son sourire. Cela me tuerais … Ce garçon inconnu avait prit mon âme, mon cœur, ma vie. Au fond de moi, je le savais, j’étais éperdument amoureuse de lui. Toujours blotti dans ses bras, le regard dans le sien, je lui caressais délicatement la joue. Je ne voulais pas oublié ce moment. Le moment le plus intime, le plus romantique. Ce moment que l’on oubli jamais, ce moment ou votre cœur vous dit de l’aimer.

-Merci mon … Caleb ….

Merci de m’offrir ce moment de bonheur, de m’offrir t’es bras, ton regard, ton aide. Pourquoi lui ? Je ne sais pas trop. Il a était le seul à ouvrir cette petite porte qui donné dans mon cœur. Il était le seul homme dont je n’avais pas vraiment peur.

Je lui fis un tendre sourire, j’étais vraiment heureuse qu’il soit là avec moi. Même si j’aurais préférée tout de même un endroit plus intime. Mais je ne pouvais en demandée trop, puis pour allé où ? La pluie tombait fortement dehors et l’orage grondait. Etant en moto, cela ne serait pas sage de rouler.

Un frisson me parcouru le corps d’un coup. Je me blotti un peut plus contre lui. Il avait vraiment la peau chaude, d’ailleurs je me demandais s’il n’était pas malade. Il n’en avait pas l’air en tout cas. Mais alors pourquoi cette chaleur ?

Je ne suis pas une fille à demandait se que aime les gens, se qu’il font, leur passe temps. Je préférais les découvrir moi-même. Se qui m’étonnais toujours. Je n’aime pas les on dit et les gens qui se forme un personnage. Mais cependant cette question me brûla les lèvres.

-Tu … Tu es malade ? Ta la peau si chaude …

J’étais profondément conscient de chaque mot que je lui prononçais. Ce n’était pas des paroles en l’air loin de là. Ce visage triste qu’elle arborait encore maintenant, je ne voulais plus le voir, pas à cause d’un type qui ne méritait pas qu’elle se souvienne de lui ainsi. Sa remarque me consterna. Qu’avais-je fait? Rien si ce n’est lui sauver la mise. Je lui relevai doucement le menton de la main avant de lui sourire tout en plongeant les yeux dans les siens. Heureusement que la détermination était assez intense pour que je ne perde pas le fil de mes idées à cette seule vision.

-Mes paroles vont te sembler n’être que des mots destinés simplement à te réconforter. Il n’en est rien. Ce type comme tous ceux qu’il a embauché sont pitoyables et ne peuvent rien contre moi. Et tu sais pourquoi?

Il y avait en fait deux raisons. Je n’avais l’intention que de lui révéler une seule car il était hors de question pour moi de lui révéler ce que j’étais en réalité. J’avais réussit à faire disparaître cette peur maladive de ses prunelles à mon égard, lui révéler que j’étais un animal ne l’aiderait pas à me faire confiance, loin de là. Elle me fuirait… Et je ne serais pas capable de le supporter.

-Leur but est dicté par des esprits vils. Mon but est de te protéger. Ma détermination est de ce fait bien plus grande que la leur. Et je peux te jurer qu’il ne m’arrivera rien. Mais si jamais…

Je me tus quelque seconde. Mon visage se crispa à cette seule pensée qu’il puisse lui arriver quelque chose. Non…personne ne porterait plus la main sur elle.

-Si jamais il t’arrivait quelque chose, je ne me le pardonnerais jamais.

Jamais je ne m’étais autant étaler sur ce que je ressentais. Elle en savait désormais plus sur ce cœur que j’abritais derrière pas mal de bouclier que la plupart des gens qui me connaissaient depuis toujours. En réalité, je me dévoilai en sa présence, elle me faisait tomber toutes mes barrières, mes défenses. Perdu dans ses yeux, je sentis soudain un léger toucher sur ma joue. Mon cœur s’emballa tandis que le sang afflua sous mes joues sous le tracer de son doigt. Le souffle court, je ne pouvais que la regarder. Pourquoi ce geste, si troublant? Les mots qui suivirent le furent tout autant. Ébahi, je demeurai immobile tandis que dans ma tête résonnait l’adjectif possessif qu’elle avait employé à mon encontre. Mon… C’était un signe d’appartenance qui, d’après son vécu et caractère, elle ne disait pas à n’importe qui. Pourquoi moi? Avait-elle compris que je lui appartenais corps, cœur et âme? Un sourire éclaira alors son visage de porcelaine, ses yeux se détendirent, brillant d’un éclat qui me rendait …fou. Je craquais totalement sous cette expression, la rendant belle à couper le souffle.

Mais alors que de mon côté je demeurais immobile, elle se blottit davantage, faisant grimper ma température interne de quelques degrés supplémentaires. Sa question était de ce fait pus qu’évidente, surtout en sachant que d’ordinaire, elle était déjà bien plus élevée que la normale.

-Disons que j’ai le sang chaud.

Que dire d’autres? Je suis un loup garou, de ce fait, je suis protégé contre la fraîcheur de par mon métabolisme? Dire que sa seule présence n’arrangeait de ce fait pas grand-chose? De plus, mon sang bouillonais litéralement dans mes veines. Ce n'était de ce fait absolument pas un mensonge. Je la regardai, le désir m’enflammant davantage. Mes yeux étaient scotchés au sien, ou alors à ses cheveux bruns lorsqu’elle détournait le regard. Ses boucles brunes qui cascadaient sur ses épaules en un dessin magnifiques dont j’aurais pu admirer les formes plusieurs heures de suite.

Je ne sais ce qui me prit. Je ne sais pourquoi je ne me suis pas retenu, pourquoi le contrôle de moi-même s’était soudain envolé. Mais alors que je croisais de nouveau son regard lumineux, je fus saisit d’une impulsion qui me conduisit à baisser la tête. Ses boucles frôlèrent mes joues brûlantes, tandis que je sentais son souffle sur mon visage. Ce fut bien trop pour que je m’arrête. Ma raison avait totalement disparut, et je faisais place à mon instinct sans réellement réfléchir.

Mes lèvres frôlèrent les siennes en douceur. Mon cœur n’oubliais pas que je ne voulais pas la brusquer. Ses lèvres étaient douces comme la plus fine des soies, tout en étant pulpeuses. Un fruit défendu dont la saveur exquise était perceptible dès ce premier toucher si léger.

Si jamais il t’arrivait quelque chose, je ne me le pardonnerais jamais. Cette phrase résonnait dans ma tête. Elle avait touché mon cœur. Avait-il les mêmes sentiments que moi ? J’en fus persuadée à cet instant. Je lui caressais le visage doucement et tendrement, puis je posais ma main sur sa nuque, ma tête posait sur son épaule et ma bouche posait délicatement sur son coup. Les yeux fermaient, je sentais son odeur et toujours cette chaleur.

Il avait le sang chaud. C’était son explication à sa différence de température. Dans un sens je ne pouvais le contre dire, je n’avais jamais été aussi proche de quelqu’un que lui. Je le regardais perdu dans mes pensés quand il avança son visage vers le mien. Mon cœur s’accéléra de plus belle et mes joue rougissaient, mais je ne voulais pas arrêter se moment. Il frôla mes lèvres des siens. Ma main toujours posé sur sa nuque, ne voulant qu’une chose, le pousser au contact. Se contact si tendre, si aimant. Nos lèvres se donnèrent un baiser. Non plutôt CE baiser. Le premier. Je me laissais aller à lui, n’ayant pas vraiment l’expérience d’un tel contact. Mon sang devenu chaud et mon souffle rapide. Je ne voulais pour rien au monde arrêter cela. Ma main posait sur sa nuque le caressant doucement et tendrement. J’étais sa poupée, j’étais à lui. Rien ne pouvait m’arrêter et je ne le voulais d’ailleurs pas. Même mon téléphone portable qui n’arrêtait pas de sonner. -_-‘.

Je dus tout de même répondre, même si je pris le temps de me plongeais quelque instant dans les yeux chocolat de mon aimé. Je lui tenais la main tout en répondant. Ne quittant pas une seul seconde le regard de mon amoureux.

-Allo ?
-Alex c’est monsieur Wintson…
-Heu .. oui ?
-Dit moi il s’est passé quelque chose avec la voiture ?

Mon dieu j’avais complètement oublié cette histoire de voiture, que dire ? Que faire ?Jouais la comédie ? Essayons, même si je ne suis pas vraiment forte à se jeu là. Je regardais toujours Caleb avec mes joues maintenant rouge tomate.

-Non pourquoi ?
-Bien, je viens de la retrouvé dans le parking du lycée de Forks…
-Ha … Heu … oui, j’ai croisée un ami sur la route. Et comme il allait aussi à la Push, il ma demandait si je voulais aller avec lui … Et j’ai acceptée de se faite nous avons laissés la voiture sur le parking du lycée.

Bon pas très crédible j’avoue mais c’est mieux que rien… j’étais plus que tendu. Je ne voulais pas me prendre une leçon à mon retour.

-Ha d’accord, la prochaine fois rapporte là à la maison, des voyous on essayait de la prendre. Mais ne t’inquiète pas, je la rapporte. Au faite tu compte rentrer tard ?
-Heu … Je ne sais pas, je suis encore avec mon ami.

Mes joue devenir de plus en plus rougeâtre, je parlais évidement de Caleb.

-Nous partons pour 2 semaines, nous allons voir de la famille à Phoenix. Donc nous ne te verrons pas à notre départ.
-Vous partez pour 2 semaines ? Mais …
-Ma femme à laissait les numéros de téléphone au cas où sur le frigo. Nous vous faisons confiance. Selena ne vient pas avec nous, donc fait attention à elle. Et pas de bêtise en notre absence.
-D’accord, vous pouvez compter sur moi.
-Bien ne rentre pas trop tard. A dans 2 semaines.
-Au revoir et bon voyage.

Je fermais le téléphone surprise de la nouvelle. Les Wintson partaient en voyage pendant 2 semaines entières. Me laissant les clés de la maison et je devais surveiller leur fille. Ils m’étonneraient toujours. Comment avaient-ils aussi confiance en moi. J’étais ici que depuis trois jours.

Puis je n’y pensais plus, d’ailleurs j’étais quand même contente. Moi qui n’aimais pas vraiment le chef de famille, le savoir loin de moi pour quelque jour m’allais à ravir. Je regardais toujours Caleb et une envie pressente me venait. Je m’excusais au prêt de lui et me leva de mon siège, afin de trouvé les toilettes. Je marchais en leur direction quand je senti une main se plaqué sur mon postérieur.

-Alors ma jolie, on va se repoudrait le nez.

Suivi d’un rire moqueur. Par instinct, je me retournais et ma main se plaqua directement sur la joue hideuse de l’homme, puant l’alcool à pleins nez. Mais celui-ci n’avait pas vraiment aimé …

Sa main avant glissé sur ma nuque, j’avais la sensation que nous étions tous deux seuls au monde. Je ne voyais que ses yeux, ses iris aux vagues douces de l’océan. Mais cette vision disparut lors que mes paupières se baissèrent, sans que l’obscurité ne soit réellement palpable. J’étais focalisée sur la douceur de ses lèvres, la chaleur de son haleine enivrante, son odeur hypnotisante. D’abord léger, je sentis la pression de ses doigts, tandis que nos deux bouches se rejoignaient avec plus d’intensité. Mêlant nos langues, ma respiration s’accéléra alors que ma main s’enroulait autour de son épaule.

Malheureusement, elle se détacha avant de répondre au téléphone, dont je n’avais même pas entendu la sonnerie. Le souffle court, je respirai profondément, tentant de reprendre un semblant de calme à la suite de ce moment d’abandon… Qui avait été partagé. Ainsi, je ne lui étais pas indifférent, bien au contraire. Y avait-il alors une chance qu’elle tombe amoureuse de moi? Je voulais y croire, surtout ainsi plongé dans ses prunelles qui ne quittaient pas les miennes. J’entrelaçais mes doigts avec les siens, caressant sa peau du pouce alors qu’elle commençait à raconter un beau mensonge auprès de sa famille d’adoption. Mensonge que j’assimilai afin de ne pas la trahir si on me posait d’éventuelles questions à ce sujet dans le futur, quoique j’en doutais.

La discussion continua, et je pus comprendre qu’ils partaient tous deux en voyage, la laissant seul avec son frère pendant deux semaines, une idée qui ne me plut pas vraiment. Ces individus pourraient s’en prendre à elle à n’importe quelle heure du jours ou de la nuit. Il allait me falloir la surveiller de près, et ce sans faiblir.

Elle raccrocha alors avant de s’excuser doucement. Je compris immédiatement et lui sourit la laissant partir. Je la suivis des yeux avant de m’adosser au mur, les yeux dans le vagues. J’avais eu un véritable coup de foudre pour elle ainsi qu’une envie de la protéger intense. Désormais, alors qu’au départ, elle semblait avoir eu peur de moi, elle avait apparemment vu plus loin que le fait que je sois un homme, espèce d’individu qu’elle méprisait à cause de son père. Maintenant, elle ne voyait plus le garçon mais seulement moi. Et dieu sait comment, je lui avais fait de l’effet. Si elle ne l’était pas déjà,et bien, j’avais une chance de pouvoir la faire tomber amoureuse.. Mais dans le cas contraire, et bien la seule chose qui comptait fut qu’elle soit heureuse. Je voulais son bonheur plus que n’importe quoi d’autre.

Soudain, un homme attira mon attention. Grand et massif, il était doté d’une barbe poussiéreuse de plusieurs jours sur un visage graisseux, tandis que ses yeux de fouines fixaient l’endroit où était partit Alex. Il sourit doucement avant de s’essuyer la bouche de sa manche, l’imbibant ainsi d’alcool avant de se lever. Mu par mon instinct, je me levai à mon tour le suivant discrètement. Après tout, il n’était pas forcément à la poursuite de quelques amusements en rapport avec elle. Mais j’avais appris à me méfier en grandissant, et cette méfiance naturel était multiplié par cent lorsqu’Alex était concerné.
Les yeux faillirent me sortir de la tête lorsque je vis la main de ce type se plaquait sur les fesses de la jeune fille. Elle se retourna vivement et le gifla. Le visage du barbu vira au violet, la fureur dilatant ses narines alors qu’il attrapait la main d’Alex, le visage menaçant. Mais, il avait ainsi marqué sa propre destruction. L’attrapant par le col de son t-shirt, je le fis venir à moi avec tant de brusquerie tandis que je le poussai dans la salle sous les yeux ébahis des autres clients. Le visage durcit par la colère, les poings serrés, je m’avançais vers lui. Il ne sut pas trop quelle attitude adopté, la peur contre la volonté d’apparaître fort aux yeux des autres. Il choisit la seconde solution, et ce fut sa seconde erreur.

-Qu’est-ce que tu veux petit abruti?! C’est ta façon de défendre ta petite copine?

Un rictus déformait ses lèvres alors qu’il se redressait. Je lui attrapai le poignet alors qu’il le lançais vers moi, tout en le retournant, posant sa main sur son épaule avant de le plaquer face contre la table et ce violemment.

-Sale …. Tu n’aurais jamais dû t’approcher d’elle.

J’accentuais ma prise, tordant son bras, alors qu’il se débattait tout en poussant un cri de douleur. Je vis flou le temps d’une seconde, alors que les flammes avaient envahis mes prunelles. Le loup hurlait en moi, ne demandant qu’à sortir pour se repaître de la chair de cet imprudent.

-Lâche moi gamin, tu ne voudrais pas que je me venge plus tard sur ta copine?

La rage déforma mes traits tandis que je le prenais avant de le plaquer violemment contre un mur, passant mon bras sous son cou, l’étranglant à moitié.

-Tu vas regretter de l’avoir menacé!

J’appuyais fortement sur son cou, lorsque je sentis les yeux d’Alex. Allais je réellement m’abaisser à lui ôter la vie et apparaître ainsi comme une véritable brute aux yeux de la seule personne qui comptait à mes yeux?

Plongeant mes yeux rougeoyant dans ceux désormais apeurés de l’homme, je finis par le relâcher, le laissant retomber comme une masse informe sur le sol.

L’homme me prit le bras, tellement fort que je ne pouvais plus bouger. J’avais peur. Encore un homme violant envers une femme. De plus, il était bien plus vieux que moi. Pourquoi les grands font-ils les forts devant les plus jeunes ? Mais Caleb est venu, mon amour. Il réussi à lui faire lâcher mon bras, je reculais sans pour autant détachais mon regard de la scène. Caleb avait changé, son visage tellement angélique ce transformer en haine. De la haine envers l’homme qui m’avait maltraité. Je fus surprise au début. Une de mes mains monta jusqu’à mon visage. J’étais même plus que surprise, j’étais terrifier.

Caleb jeta l’homme en travers de la pièce, j’en fus un sursaut. Il était dos à moi, je voulais le touché, le calmé. Mais je ne fis rien car l’homme se jeta vers Caleb. J’étais encore plus terrifié, j’avais peur que Caleb se prenne un mauvais coup. Mais heureusement, il avait réussi à le bloquer avant. L’homme me regardait, j’en détournée le regard. Pourquoi était-il aussi méchant ? Il me menaça, pourquoi moi ? Caleb le plaqua sur le mur. Puis le lâcha doucement, l’homme se repliait vers le bar.

-Caleb …

Dis-je doucement. J’avais peur qu’il me fasse du mal, mais au font de moi je savais qu’il n’en ferait rien. Je m’avançais doucement vers lui. Il ne bougeait pas, les points encore serraient le long de son corps. Je passais doucement ma main vers la sienne, le contact se fus doux même s’il avait les muscles tendus. Il se retourna enfin, mes yeux se plongeaient dans les siens. Il avait quelque peut changer de regard. Mais son visage était comme meurtrie de m’avoir fait du mal. Je lui caressais les joues de mes mains.

Puis lui pris la main pour sortir de cet endroit. Je me fichais de la pluie qui tombait sur nous. Je courais devant moi, ma main dans celle de Caleb. Il me suivait, puis je le lâchais doucement en m’arrêtant de courir. Je me retournais vers lui, mes yeux bleus plongeaient dans les siens chocolats. Mes jambes flanchèrent ainsi que mes larmes, je me blotti contre lui. J’avais eu peur qu’il se blesse, qu’il se prenne un mauvais coup.

-Je … suis … désolée …

C’était ma faute. Je n’attirais que des ennuis à mon entourage.

Il s’était dirigé vers le bar, conscient que se montrer courageux et fier ne lui rapporterait que des ennuis avec moi. Surtout que je n’avais pas bougé, trop tendu pour esquisser un geste. La colère, la haine m’avait submergé si bien que je n’avais pas réussit à la maîtriser. J’avais été à deux doigts de le tuer… Si proche de laisser la violence prendre le dessus devant la femme dont j’étais amoureux… Alex… Sa voix retentit dans mon dos, si douce et fragile, prononçant mon prénom comme personne auparavant ne l’avait jamais fait. Mais j’avais peur de la regarder, de voir ses yeux reflétaient cette peur qui serait cette fois ci justifiée. Je n’avais certainement pas été rassurant à observer.

Un toucher. La chaleur me pénétra, la chaleur de sa peau tandis qu’elle glissait la main dans la mienne. Je me tournais vers elle, plongeant dans son regard bleu océan, bleu été, ce bleu myosotis qui était cause de multitudes de frissons. Les séquelles de ce que j’avais ressentit en voyant cette brute s’approcher d’elle, subsistaient mais je me sentais me détendre rapidement dans ses iris envoûtantes, comme si plus rien n’avait d’importance pour moi que de rester ainsi des heures, des années, des décennies. Elle tira sur ma main et attrapant ma veste à la volée je la suivis dehors. Levant le visage vers le ciel toujours aussi grisâtre, la pluie tombait sur mon visage, les gouttes d’eau s’écoulant sur mes joues tel des larmes en long sillon serpentant sur mes traits.

Alexandra me menait je ne savais où mais mon univers se résumant à elle, peut importe le lieux où j’étais mené de sa main. Mais elle finit par me lâcher avant de s’arrêter. Les mèches s’accolaient à son front alors qu’elle se retournait vers moi. J’étais immobile, la regardant avec les yeux fous de l’amour impossible. Mais elle trembla soudain et ses yeux se remplirent de larmes. Etait-ce ma faute? L’avais-je déçu? Tout était possible, et je me sentis soudain très mal. J’aurais dû m’arrêter avant, je connais pourtant mes limites, j’aurais dû pouvoir me maîtriser. J’en avais été incapable, jamais je n’avais autant été sous le choc de la fureur.

Comment le lui expliquer? Le devais-je? Surtout que je ne pourrais le faire sans lui avouer mes sentiments pour elle…Mais après tout…Pourquoi ne pas tout lui dire?

Avant que je ne puisse ouvrir la bouche, elle se jeta dans mes bras, pleurant à chaude larme. Inquiet, je lui caressai doucement les cheveux, écartant les mèches mouillés de son front.

-Alex? Tu…

Désolée? Mais pourquoi était-elle désolée? Elle n’avait rien fait de mal, n’était pour rien dans cette histoire.

-Tu n’as pas à être désolée, tu n’y es pour rien…

Posant la joue sur sa tête, je murmurai doucement.

-Moi je suis désolé…Désolé de m’être emporté.

Je ne pouvais lui taire plus longtemps ce que je ressentais mais en même temps comment lui expliquer combien je l'aimais...C'était tellement irrationnel déjà pour moi même que je ne pensais pas pouvoir l'expliquer de façon à ce qu'elle comprenne.

-Alex...je sais que je ne te connais que depuis quelques heures, si ce n'est moins... mais sans que je ne puisse l'espliquer..Je..

Je me stoppais..Mon dieu je n'avais jamais dit ces mots à personne.

» Enfin chez soi [Pv Alex]